À l'issue de la première étape d'un essai prolongé qui permettra de mieux apprécier les qualités initiales qui ont valu à la Hyundai Sonata le titre de «voiture de l'année» («Auto 2011»), cette berline 4 portes est toujours aussi élégante, confortable, spacieuse, économique et bien boulonnée. Le carnet de bord n'en contient pas moins quelques remarques qui démontrent la valeur de ces essais à long terme, comme on dit familièrement. Vivre avec une voiture au quotidien permet d'en détecter un bien plus grand nombre de vices ou de vertus.

Par exemple, là où les gens de Hyundai doivent recommencer leurs devoirs, c'est dans la programmation du système de navigation (GPS) et dans son guidage vocal. «Beurk» (passez-moi l'expression), quel français affreux et quelle voix déplaisante. La madame à la voix grinçante et à la prononciation curieuse vous dit de «rester dans la rue présente» quand vous circulez sur l'autoroute. Passe encore pour le mot «rue», mais il me semble que «actuelle» relèverait moins du  barbarisme que «présente». Et pourquoi pas «continuer sur cette route?» Que dire également de ces terribles clochettes on ne peut plus irritantes qui précèdent chaque annonce? Chose certaine, tout cela ne cadre pas avec l'ambiance de voiture de luxe que dégage la Sonata Limited.

Étonnante d'économie

Hormis cette fausse note, la voiture qui nous a été confiée continue d'impressionner par l'ensemble de ses qualités accolé à un prix fort attractif. Le moteur 4 cylindres 2,4 litres de 198 chevaux est d'une sobriété étonnante,  principalement sur autoroute où il est fort possible de s'en tirer avec 7 litres aux 100 km. Lors d'un voyage à Québec sans excéder 105 km/h, j'ai même réussi à faire fléchir la consommation à 6,2 litres aux 100 km. En retour, un usage abusif de l'accélérateur a tôt fait d'accroître la moyenne à 11 litres aux 100 km en conduite urbaine avec une moyenne générale de 8,5 litres aux 100 km. Bien que ce moteur soit tout à fait convenable, certains voudront opter pour le nouveau groupe turbo de 2 litres qui se réclame de 274 chevaux.

Parmi les autres observations figurant dans le carnet de bord, on note le déplaisir de nombreux usagers qui trouvent le siège du passager avant implanté beaucoup trop bas. Les occupants de petite et moyenne taille se plaignent de devoir se résoudre à regarder le tableau de bord. Ce qui surprend davantage, c'est que le siège du conducteur possède un réglage électrique alors que cette option est inexistante pour son voisin de droite.

Un rapport prix/qualité exceptionnel

Même si l'on ne peut jurer de rien après seulement 5000 km, la Sonata 2011 n'a pas eu à retourner chez un concessionnaire Hyundai pour quelque raison que ce soit et la carrosserie n'a rien perdu de sa solidité du début. On a apprécié ses nombreux espaces de rangement, son freinage bien dosé et son comportement routier. Seule la visibilité récolte une note moyenne en raison d'un pilier A très massif qui crée un angle mort en diagonale à certaines intersections.

Pour le moment, nous n'aurions aucune raison de retirer à la Hyndai Sonata 2011 son titre de «voiture de l'année» en nous appuyant sur le plus important critère de tous, le rapport qualité/prix. Notre voiture d'essai se prépare maintenant à affronter son premier hiver québécois, ce dont fera l'objet notre prochain bilan.