Alain Raymond est fidèle à sa pensée. Pour les gens qui ont une famille, mais qui ne se déplacent pas souvent en famille, il propose la Smart et suggère plutôt de louer une plus grosse voiture quelques fois par année lorsque le besoin s'en fait sentir. Que ce soit une fourgonnette ou un VUS, il est plus économique de louer ce type de véhicule durant les vacances que d'en traîner un toute l'année, selon lui.

Alain Raymond est fidèle à sa pensée. Pour les gens qui ont une famille, mais qui ne se déplacent pas souvent en famille, il propose la Smart et suggère plutôt de louer une plus grosse voiture quelques fois par année lorsque le besoin s'en fait sentir. Que ce soit une fourgonnette ou un VUS, il est plus économique de louer ce type de véhicule durant les vacances que d'en traîner un toute l'année, selon lui.

«Si les gens désirent se procurer un seul véhicule plus gros que la Smart, la Toyota Yaris, la Honda Fit ou la Honda Civic quatre portes sont de bons choix, notamment à cause de leur fiabilité et de l'économie d'essence. Il faut éviter de penser hybride lorsqu'on fait 24 000 km par année et qu'on habite la banlieue : ce n'est tout simplement pas rentable. »

Éric Descarries estime pour sa part que les gens qui habitent à l'extérieur de la ville ont habituellement une famille plus nombreuse, souvent un chien, possèdent un chalet ou doivent remorquer un VTT, un bateau, etc. Il désirent donc avoir un véhicule qui offre plus d'espace et plus de force de traction. Un petit VUS de type Ford Escape ou Chevrolet Equinox sont à son avis tout indiqués. «Même la minifourgonnette a encore sa raison d'être pour transporter les enfants et leur équipement sportif.»

Sylvie Rainville opte elle aussi pour un multisegment ou une minifourgonnette. Son coeur va vers la Hyundai Veracruz, un multisegment qui offre un bon compromis entre un VUS et la minifourgonnette. «Ce véhicule offre toute la place dont vous avez besoin, il est luxueux et confortable.»

3- Le taxi idéal

Pour Éric LeFrançois, la voiture taxi idéale serait une Toyota Camry Hybride, mais le manque d'espace à l'arrière pour les bagages fait en sorte que ce véhicule ne retient pas sa faveur. C'est le nouveau Ford Taurus 2008 (le Five Hundred en 2007) et la Chevrolet Impala qui sont, selon lui, les deux meilleurs choix pour l'industrie du taxi à Montréal.

«Pour une voiture taxi, l'accessibilité aux banquettes, le dégagement pour les jambes, aux hanches et aux épaules ainsi que l'espace dans le coffre, c'est important.»

Les coffres de l'Impala et du Taurus peuvent recevoir huit sacs de golf. Ces véhicules sont munis de moteurs six cylindres et leur consommation d'essence respective est de 11,2 L/100 km et de 11,5 L/100 km. «En 2008, les moteurs de ces deux véhicules pourront fonctionner à l'éthanol. Ce qui est un avantage que les autres modèles sur le marché n'ont pas», poursuit M. LeFrançois.

À New York, l'homogénéité des taxis est établie depuis longtemps. Alain McKenna est en faveur d'une couleur unique pour les taxis à Montréal. Selon lui, les véhicules pourraient être de marques différentes (le Ford Escape hybride a été choisi comme voiture taxi à New York) tout en étant économe d'énergie. Contrairement à son collègue, il choisit la Toyota Camry Hybride. Tout autre véhicule dont le moteur pourrait s'éteindre à l'arrêt serait aussi un bon choix, selon lui, puisqu'une telle voiture économise 15 % d'essence. «Il est absurde de brûler du carburant lorsqu'on n'avance pas et qu'on est pris dans la circulation.»

Alain Raymond, auteur de la chronique Rétroviseur, est catégorique : son choix pour le taxi idéal à Montréal est la Toyota Prius Hybride.

Récemment, la compagnie de taxi Yellow Cab de Vancouver a fait l'achat de 100 Prius Hybride pour remplacer les voitures mises au rancart.

« J'estime que la Prius offre suffisamment d'espace pour deux clients et une valise. Pour circuler en ville, c'est la voiture idéale; elle est petite, économique et écologique. Le seul inconvénient est son prix d'achat, mais comme un taxi roule durant de nombreuses années et accumule un fort kilométrage, son amortissement peut se faire rapidement. Normalement, les voitures Toyota sont fiables, mais lorsqu'on parle d'hybride, la complexité de la motorisation est doublée. On parle à la fois d'un moteur électrique et d'un moteur à essence et une interface extrêmement complexe entre les deux systèmes.»

Éric Descarries opte quant à lui pour une fourgonnette, notamment à cause de l'espace. Il déplore néanmoins les fameuses portes coulissantes difficiles à ouvrir de l'intérieur de certains modèles et le peu de confort de la banquette.

Sylvie Rainville abonde dans le même sens qu'Éric LeFrançois et vote en faveur de la Ford Taurus.

1- À Montréal

Nos spécialistes ne sont pas parvenus à un consensus sur la voiture idéale. Cependant, tous sont d'accord sur une chose : la voiture montréalaise par excellence doit être petite, être de préférence une sous-compacte ou une microvoiture, être économique et le moins polluante possible.

Et de préférence, sa motorisation devrait être électrique. Sauf que, jusqu'à présent, les véhicules électriques sur le marché ne procurent qu'une autonomie limitée et ne sont pas conçus pour circuler sur les voies rapides.

Éric LeFrançois, chroniqueur automobile attitré à La Presse, estime que si l'on s'arrête uniquement au plan économique, autant à la pompe qu'à l'achat d'un véhicule, la meilleure voiture pour une petite famille pourrait être une Toyota Yaris ou une Honda Fit.

Ces deux voitures peuvent accueillir cinq occupants, possèdent un coffre intéressant et ne rejettent que peu d'émissions polluantes. Pour une personne seule ou pour un couple qui habite le centre-ville, la Smart Fortwo de Mercedes-Benz devient son premier choix, notamment à cause de l'économie de carburant et de la facilité de circuler en ville avec ce véhicule.

Pour la voiture luxueuse, le choix de M. LeFrançois va vers la Lexus Hybride RX 400 H. «Ce véhicule représente un choix responsable face à l'environnement, et la personne plus fortunée qui recherche un certain standing devrait envoyer un message que même plus fortuné, on doit respecter l'environnement.»

Alain McKenna, signataire des chroniques La boîte verte et Version sport, mise lui aussi sur une très petite voiture, de préférence à biénergie, pour le conducteur montréalais qui réside, par exemple, sur le Plateau-Mont-Royal.

Le journaliste automobile note que les espaces de stationnement sont restreints dans la métropole, particulièrement en bordure des trottoirs du Plateau, où les automobilistes doivent souvent se garer dans de très petits espaces et même rabattre les rétroviseurs côté rue afin d'éviter de se les faire accrocher.

«La voiture idéale doit donc être très petite. Actuellement, on parle beaucoup des hybrides comme de l'avenir de l'automobile; à mon avis, cependant, le véhicule devrait non seulement être biénergie, mais avoir une mécanique qui, au point mort ou à l'arrêt, ne brûle pas de carburant. Je constate que bien des gens sont prêts à acheter une Toyota Prius, une voiture qui consomme autant et qui coûte deux fois le prix d'une Yaris, tout simplement parce qu'elle est légèrement plus volumineuse et que son standing est plus élevé.»

Le chroniqueur recommande plutôt aux petites familles une monosport du type Mazda 5 ou encore une Mercedes B 200 (si ce dernier fabricant offrait un modèle à diesel propre dans cette catégorie).

«La B 200 serait un bon choix : c'est petit et c'est spacieux. Les minifamiliales sont aussi très intéressantes en ville à cause de l'espace qu'elles offrent. Cela dit, mon choix de véhicule urbain par excellence irait soit vers la Toyota Yaris ou vers une Mazda 5, notamment à cause de la faible consommation en essence de ces deux modèles.»

Alain Raymond, historien automobile et auteur de la chronique Rétroviseur, a un parti pris pour la Smart Fortwo. Il va même jusqu'à dire que la petite Smart est la voiture idéale pour deux personnes, que vous habitiez la ville ou la banlieue.

«Des statistiques démontrent qu'entre la banlieue et Montréal, il y a en moyenne 1,3 personne à bord d'une voiture. Si vous avec une famille nombreuse, la Smart est tout indiquée comme deuxième voiture. Les gens qui habitent le centre-ville n'ont pas vraiment besoin d'une grosse voiture : il y a les transports en commun et les taxis. Occasionnellement ils ont besoin d'une petite voiture pour aller faire le magasinage. À mon avis, c'est la voiture par excellence pour ces personnes.»

Selon le journaliste, sans être une bombe, la Smart est agréable à conduire, est confortable, se gare partout et passe partout, en plus d'être extrêmement économique.

Pour les automobilistes qui recherchent une voiture plus spacieuse, il recommande la gamme offerte par Volkswagen et les Mercedes diesels. Pour ceux qui désirent un utilitaire sport, le Jeep Grand Cherokee muni d'un moteur turbodiesel V6 de 3 litres fabriqué par Mercedes-Benz « est très intéressant, consommant 30 % moins de carburant que tout autre véhicule de sa classe ». Chez Volks, la Rabbit et la Passat seraient de bons choix tandis que chez Mercedes, il faudrait aller vers la classe E.

Contrairement à bien d'autres chroniqueurs automobiles qui estiment que la Smart n'est pas réellement un véhicule quatre saisons, Alain Raymond répond que, muni de quatre pneus d'hiver, le petit véhicule se débrouille très bien non seulement en ville, mais aussi à la campagne.

« Avec tous les systèmes électroniques à bord, il n'y pas moyen de le faire déraper sur la neige. La nouvelle version, qui sera propulsée par un moteur à essence au lieu du diesel, devrait donner plus de chaleur à l'intérieur par grand froid. »

Éric Descarries, rédacteur à L'Auto, suggère lui aussi la Smart Fortwo pour les déplacements dans le centre-ville et pour se rendre au travail et en revenir. Le véhicule est petit, économique, facile à garer et offre suffisamment d'espace pour deux passagers. Pour une famille plus nombreuse qui a besoin de plus d'espace, M. Descarries recommande le Ford Escape Hybride à traction, dont la consommation en essence est de moins de 6 L/100 km. Comme voiture de grand luxe, le rédacteur suggère la Mercedes E 320 ou la ML 320 à moteur diesel de technologie Bluetec.

Si le monde idéal existait, Sylvie Rainville, rédactrice à L'Auto, préconiserait l'utilisation d'une minivoiture électrique pour se déplacer dans le centre-ville. Elle verrait plusieurs parcs de ces petites voitures implantés à différents endroits où les automobilistes pourraient, à l'aide d'une carte magnétique servant de clé de contact, en prendre une pour se déplacer et la laisser ensuite dans un autre parc. À défaut de pouvoir appliquer ce principe, Mme Rainville soutient que devenir membre d'un organisme comme Communauto, où l'on peut louer une automobile à coût réduit pour quelques heures ou quelques jours, serait avantageux pour les résidants du centre ville qui n'ont pas besoin d'une voiture de façon régulière.

Pour ceux qui doivent posséder une voiture, Mme Rainville suggère pour une personne seule ou un couple la Smart ou la Nissan Versa pour une petite famille, notamment à cause de l'espace qu'offre cette dernière. Comme voiture luxueuse, Mme Rainville porte son choix sur un véhicule à moteur diesel de nouvelle génération, que ce soit une automobile, un VUS ou une camionnette.

2. En banlieue

Pour les banlieusards, le choix d'un véhicule est plus complexe : la motorisation hybride devient moins intéressante, car ce type de véhicule y consomme davantage qu'en ville en raison de la circulation moins dense.

Éric LeFrançois opte pour une Mazda 5 comme petit véhicule polyvalent, offrant plus d'espace de chargement, tout en demeurant très économe d'essence.

Pour Alain McKenna, la Subaru Forester serait un bon choix. «La voiture est à la fois une petite familiale et un VUS. Elle est pratique pour se déplacer et offre suffisamment d'espace tant pour les passagers que pour la commande de Costco... dans le coffre. De plus, la consommation d'essence est aussi relativement peu élevée sur l'autoroute, où l'on circule généralement lorsqu'on demeure en banlieue. Selon moi, les hybrides en banlieue, c'est moins évident. La Honda Civic hybride en ville offre des économies de carburant appréciables; en banlieue, sa consommation augmente sensiblement. Pour les gens plus fortunés, la ML diesel de Mercedes représente aussi un bon achat. Sur autoroute, il est prouvé que le diesel est plus économique que les hybrides», précise le chroniqueur.