Pour les professionnels des médias, le North American International Auto Show (NAIAS) appartient aujourd'hui à l'histoire. Et qu'est-ce que celle-ci retiendra de cet événement ? Pas grand-chose. Pas de débauche de puissance brute ni de mises en scène grandioses pour marquer le dévoilement des nouveaux modèles. «C'était seulement diose», dirait Stan le sympathique entraîneur des Boys campé par l'excellent Rémy Girard. C'est un fait, l'ambiance était plutôt morose cette année.

Pour les professionnels des médias, le North American International Auto Show (NAIAS) appartient aujourd'hui à l'histoire. Et qu'est-ce que celle-ci retiendra de cet événement ? Pas grand-chose. Pas de débauche de puissance brute ni de mises en scène grandioses pour marquer le dévoilement des nouveaux modèles. «C'était seulement diose», dirait Stan le sympathique entraîneur des Boys campé par l'excellent Rémy Girard. C'est un fait, l'ambiance était plutôt morose cette année.

Il est vrai que le salon de Detroit a, à l'exception de l'année 2002 pour les raisons que l'on connaît , toujours fait fi des crises qui le secouaient directement ou indirectement. À tout moment, les constructeurs répondaient d'une seule voix en offrant aux consommateurs (et à la presse), ce qu'ils voulaient: de la puissance, du luxe et à l'occasion des références au passé. Et du rêve aussi !

À la réflexion, tous les ingrédients étaient réunis pour ce 100e salon automobile de Detroit. Les Viper de 600 chevaux (puissance), Rolls-Royce Phantom DropHead coupe (luxe) et Camaro Cabriolet Concept (nostalgie) y étaient. Pas le rêve. Et la Chevrolet Volt, cette voiture hybride électrique que promet General Motors d'ici 2010-2012 ? Vous y croyez, vous ? De cette présentation très réussie, je n'ai retenu qu'une chose: il lui faut des batteries efficaces et le gouvernement américain devra consacrer 500 millions$US durant les cinq prochaines années pour la recherche sur des batteries de nouvelle génération. Pas de demi-milliard, pas de Volt ?

Chose certaine, GM qui a fait, rappelons-le, l'objet d'un cinglant documentaire (Who Killed the Electric Cars) l'année dernière, n'a pas convaincu tout le monde. Pour certains observateurs, le dévoilement de la Volt vise uniquement à reconquérir l'opinion publique et les investisseurs. Les environnementalistes tout aussi sceptiques gardent leurs applaudissements pour plus tard, eux aussi. «La Volt est un prototype et elle pourrait très bien le rester», de dire Alan Pearson, un représentant de la coalition pour un air plus pur aux États-Unis. Pas de rêve. Pas de vedette non plus. Mercredi dernier, après 29 conférences et autant de dévoilements, plusieurs représentants de la presse spécialisée se cherchaient toujours une vedette susceptible de faire «la une». Aucun véhicule n'est parvenu à marquer de ses empreintes l'événement pour lequel 7000 journalistes s'étaient rassemblés.

Un avis qui ne sera pas nécessairement partagé par les visiteurs qui, depuis samedi, se pointent au temple automobile érigé à grand frais à l'intérieur des murs du Cobo Hall. Pour eux, le rêve ne se trouve pas derrière une ceinture métallique ou sur un promontoire. Pour eux, le rêve ce sont les quelque 700 véhicules exposés qui battent de la portière pour les séduire aujourd'hui...

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Rendez vous à Montréal

À moins de vouloir vous taper 1844 kilomètres (merci Google Maps), vous trouverez assurément votre compte au Salon de l'auto de Montréal, qui s'ouvre vendredi prochain. Bien sûr, les principales attractions du salon de Detroit n'ont hélas pas toutes encore un don d'ubiquité, mais tout de même, il y a de quoi voir et toucher au Palais des congrès. Outre le dévoilement de la «bombe québécoise» une exclusivité qui fera jaser , le salon de Montréal servira de rampe de lancement canadienne aux Tribute, Escape, Enclave et Lancer pour ne nommer que ces quatre là. Et contrairement à Detroit qui n'a pas trouvé le moyen de souligner son 100e anniversaire de façon convenable, le salon montréalais, lui, invite Michel Barrette à nous présenter ses plus belles acquisitions. Du rêve, et il se trouve au coin de la rue. J'y serai. Et vous ?