Parmi ceux-ci, figurent des projets de partenariats avec le sud-coréen Hyundai et le japonais Mitsubishi avec lequel il avait toutefois arrêté toute coopération en 2005 alors qu'il faisait encore partie du groupe DaimlerChrysler, a souligné Frank Klegon, vice-président pour le développement de nouveaux produits.

Parmi ceux-ci, figurent des projets de partenariats avec le sud-coréen Hyundai et le japonais Mitsubishi avec lequel il avait toutefois arrêté toute coopération en 2005 alors qu'il faisait encore partie du groupe DaimlerChrysler, a souligné Frank Klegon, vice-président pour le développement de nouveaux produits.

«Nous voulons devenir une entreprise mondiale», a-t-il souligné lors d'une conférence sur l'automobile qui vient de s'achever à Traverse City (Michigan, nord).

Le constructeur appartient maintenant au fonds d'investissement Cerberus qui a pris une participation de 80,1% pour 7,4 milliards de dollars (5,4 milliards d'euros) payés à Daimler, qui avait lui-même acheté Chrysler en 1998 avant de s'en séparer avec pertes et fracas.

Des centres d'études et d'achat de pièces vont être créés en Chine et en Pologne, venant s'ajouter à ceux déjà installés au Mexique et en Inde, a indiqué M. Klegon. Ils serviront à trouver des sous-traitants locaux, négocier avec les autorités locales et adapter les modèles aux besoins des différents marchés.

Ceux-ci pourront ensuite être exportés. Les premiers devraient être fabriqués en Chine.

«Je ne nous vois pas fabriquer des véhicules en Inde dans un avenir proche. Il s'agira plus pour nous d'un centre technique», a-t-il souligné. «En Europe de l'Est, je ne sais pas encore, nous devons d'abord avoir un partenaire.»

Quant à l'Amérique latine, il n'y pas de projets d'extension encore prévus en raison de l'instabilité des devises dans cette région. «Nous pensons que c'est un gros marché et nous devons gérer cet aspect du risque car les bénéfices pourraient être importants», a-t-il toutefois déclaré.

Concernant Hyundai et Mitsubishi, M. Klegon a tenu à souligner «qu'il n'y a pas d'engagement pour l'instant. «Ce sont toutes deux des entreprises intéressantes» et «nous verrons si nous pouvons trouver des opportunités avec eux à l'avenir», a-t-il dit.

Pour réussir son émancipation, Chrysler a appelé à sa tête Robert Nardelli, ancien PDG de la chaîne de magasins de bricolage américaine Home Depot. «Il a une expérience de développement à l'international, de développement des ventes et de rationalisation», a affirmé Frank Klegon.

Selon lui, l'émancipation de la tutelle de Daimler a apporté beaucoup plus de souplesse au processus de décision chez Chrysler. Il n'a fallu que trois jours à Cerberus pour approuver neuf projets, un processus qui aurait, affirme-t-il, pris «des semaines», auparavant.

Mais le constructeur américain aura toujours accès aux capacités de recherche et de développement de Daimler.

«Nous devons encore nous entendre sur le prix et les méthodes d'investissement mais en fin de compte nos produits ne se chevauchent pas vraiment», a-t-il déclaré, rappelant que Daimler a conservé une participation de 19,9% au sein de Chrysler.

Il reconnaît toutefois que de persuader les Américains d'acheter une voiture «made in China», risque d'être difficile surtout depuis la diffusion sur YouTube d'une vidéo montrant un modèle du partenaire chinois de Chrysler, Chery, échouer lors d'un «crash test».

«Il y a beaucoup de problèmes avec les produits chinois pour le moment, que cela soit la nourriture pour chiens empoisonnée et le dentifrice toxique. Beaucoup de gens se demandent s'il y a des contrôles suffisants en place pour assurer la protection des consommateurs», constate-t-il.

Selon lui, l'une des choses que Chrysler pourrait apporter à Chery est précisément une expertise technique sur la manière de concevoir et fabriquer des véhicules plus sûrs.