Pourquoi se le dissimuler, la Buick Verano partage beaucoup de choses avec la Cruze de Chevrolet, au moins sur le plan technique. Mais sa philosophie plus introvertie, bourgeoise même avec une sellerie de cuir «comme les grandes Buick», et son moteur 2,4 litres sont bien spécifiques.

Elle diffère également de cette roturière de Cruze par une insonorisation plus poussée. Baptisé «Quiet Tuning», ce procédé consiste notamment en des coussinets hydrauliques spécifiques destinés à réduire les vibrations transmises à l'habitacle et l'emploi d'un matériau insonorisant fabriqué à partir de denim recyclé inséré entre les composants structurels de l'arrière de a carrosserie.

Ces additions ont naturellement une incidence sur le poids. Par rapport à une Cruze LT par exemple, la Verano accuse 70 kilogrammes de plus à la pesée. Il serait toutefois injuste d'attribuer cette prise de poids à cette quête de silence. Cette Buick s'enveloppe en effet d'une carrosserie plus ample que celle qui habille la Chevrolet et ce, aussi bien en longueur (+74 mm), qu'en hauteur (+108 mm) ou en largeur (+19 mm). L'empattement, lui, demeure le même à 2 685 millimètres, tout comme le volume intérieur.

Lourde, mais très bien insonorisée ce qui, comme toutes Buick, gommera les impressions, la Verano promet de ne manquer ni de souffle, ni d'allant. Elle le fait avec une bonhomie courtoise, sans éclat particulier d'ici à que le quatre-cylindres 2 litres suralimenté par turbocompresseur s'invite à bord. Cette mécanique que l'on retrouve déjà à bord de la Regal GS viendra compléter l'offre de ce modèle quelques mois après le lancement de ce modèle prévu pour l'automne 2011. Pour ses premiers tours de roue, l'objectif de la Verano est ailleurs, dans un confort étonnant, qui se goûte - on le soupçonne - avec délectation. En revanche, on s'étonne de retrouver une suspension arrière en tout point identique à la Cruze américaine et non à la Cruze européenne, entièrement indépendante. Peut-être Buick la réserve-t-elle à la version turbocompressée?

Bien que la Verano partage sensiblement le même mobilier que la Cruze, sa présentation et sa finition réhabilitent le style haut de gamme à l'américaine, fait de distinction mâtinée d'une touche de fantaisie. Si le tableau de bord a droit à des garnitures moussées, le bloc d'instrumentation demeure surplombé d'une casquette en plastique dur et sonore. Pour se distinguer, elle propose notamment un volant chauffant et une chaîne audio Bose, laquelle comprime la capacité du coffre.

Destinée à élargir la clientèle de cette marque américaine, la Verano compte s'intercaler entre les actuelles Jetta de Volkswagen et CSX d'Acura dans le créneau des compactes premiums.