Renault-Nissan veut proposer à la commercialisation en France d'ici 2012 une voiture électrique «à un prix équivalent, voire inférieur» à une voiture essence, grâce au bonus pour ce type de voiture, a indiqué Carlos Ghosn dans un entretien mercredi au Parisien.

Le président de Renault-Nissan explique que le groupe travaille pour l'instant sur la plateforme d'un modèle existant, mais que «l'idée est de construire une voiture adaptée, plus légère, conçue pour accueillir une batterie et rouler essentiellement en ville».

M. Ghosn précise que «les premiers tests grandeur nature seront réalisés dès l'an prochain», et que «l'objectif est de proposer deux modèles, un Renault et un Nissan, à la commercialisation d'ici à 2012». Le prix en serait «équivalent, voire inférieur» à une voiture essence, en intégrant le bonus de 5.000 euros prévu pour les véhicules émettant moins de 60 g de CO2/km..

«Nous proposerons notre solution à toutes les villes qui le souhaitent», déclare encore M. Ghosn. Il observe que «l'usage évident» des voitures électriques est la circulation urbaine, ce qui constitue «un marché potentiel de 10 millions de véhicules dans le monde», estime-t-il.

M. Ghosn se dit «persuadé que la voiture électrique, la seule à offrir zéro émission polluante, prendra avec le temps l'avantage sur toutes les autres énergies alternatives» (biocarburants, hybrides essence ou diesel).

Renault et Nissan consacrent un milliard d'euros par an aux recherches sur les nouvelles énergies, indique encore Carlos Ghosn.

Lundi, M. Ghosn a signé à Jérusalem un protocole d'accord avec la société Project Better Place pour le lancement sur le marché israélien de véhicules électriques en 2011. Il avait alors souligné que le projet en Israël devrait être suivi par d'autres en Europe et en Asie.