Signe des temps, Claudine Mercier dit avoir acquis une conscience environnementale. Mais l'humoriste a voulu aller encore plus loin: elle a fait l'acquisition d'une voiture hybride. Elle compte maintenant utiliser sa nouvelle trouvaille pour partir en tournée cet automne aux quatre coins du Québec. Propos d'une fille «qui ne connaît rien aux chars», mais qui veut faire la différence par ses choix.

Nous avons rencontré Claudine Mercier au parc national du Mont-Saint-Bruno, qu'elle fréquente été comme hiver. Un endroit tout trouvé pour nous présenter sa Lexus hybride. «Le prix de ce genre de voiture est assez élevé. Ce ne sera peut-être pas rentable financièrement, mais c'est avant tout un choix écologique», explique-t-elle.

Et on ne pourra reprocher à la talentueuse imitatrice de faire du «greenwashing» ou de vouloir tout à coup briller en s'offrant une telle voiture. Même si elle en a les moyens depuis longtemps, Claudine Mercier n'a eu que très peu de voitures dans sa vie. Elle a d'ailleurs obtenu son permis de conduire sur le tard. Avant sa Lexus, elle avait conservé sa petite Mazda pendant près de 10 ans.

L'humoriste de 49 ans vient de terminer une série de représentations de son nouveau spectacle Dans le champ au Chapiteau Saint-Sauveur. Elle est à Saint-Hyacinthe jusqu'à la mi-août. Cet automne et cet hiver, elle sera en tournée pan-québécoise. Sa voiture hybride la suivra partout. Et quand les conditions routières se feront plus périlleuses, elle empruntera le 4X4 de son conjoint. Un 4x4 en version hybride, bien sûr.

________________________________________________

Cinq questions à Claudine Mercier

1. Que conduisez-vous en ce moment?

Une Lexus HS 250h. La technologie hybride est bien établie, je crois. Je suis en mode électrique dès que je roule en dessous de 40 km/h. Et aux feux rouges, le moteur se coupe tout seul. Ce que j'aime, c'est que tout se fait tout seul; c'est comme une voiture normale. Je fais du 5,6 litres aux 100 km. J'en ai magasiné plusieurs autres avant d'arrêter mon choix. Je trouvais les autres modèles moins confortables et un peu plus pépères. Mais je ne veux pas parler en mal des autres marques (rires).

2. Quel a été votre premier lien avec l'automobile?

J'ai le souvenir d'une vieille Citroën que mon père avait. Sinon, nous avions une «station wagon» dans laquelle tout le monde embarquait. Nous étions sept enfants. On allait faire des tours de «machine». J'ai passé mon permis à 28 ans. Et ça a tout pris pour que je l'obtienne, car j'avais choisi de passer mon examen avec une auto manuelle. L'instructeur de la SAAQ m'a dit que je n'étais pas prête. Pour me mettre en confiance, mon chum m'a fait m'entraîner sur le pont Jacques-Cartier en pleine heure de pointe. À 30 ans, j'ai eu ma première auto: une Grand Am Pontiac. Mais j'ai fait sauter la tête de moteur. Après ça, j'ai eu une Toyota, puis une Mazda.

3. Votre meilleur et votre pire souvenir en auto?

J'ai plusieurs bons souvenirs, comme par exemple faire des tournées ou aller à New York en auto. Partir avec ses bagages et aller en voyage est quelque chose que j'adore. En tournée, avec Denise, mon habilleuse, on s'est perdu en Abitibi. On chantait et on riait tellement, on était énervées. On a abouti à 4 h du matin dans un village qu'on ne connaissait pas. On a dormi sur place dans un motel douteux. J'ai gardé mon manteau. Dans mes pires souvenirs: j'étais avec mon chum et je devais faire fonctionner les essuie-glaces de l'intérieur avec mes mains. Au début, c'était drôle. Mais faire ça entre Montréal et Québec, ça l'est un peu moins.

4. Quel genre de conductrice êtes-vous?

Je suis courtoise, je pense. Je suis prudente et je surveille toujours mes angles morts. Je suis une assez bonne conductrice, sauf pour ce qui est des stationnements en parallèle. C'est mon gag: quand j'arrive en retard à un rendez-vous, je donne comme excuse que je devais me stationner en parallèle. Je ne connais strictement rien à la mécanique. Une amie m'a demandé de faire le rallye des gazelles; je lui ai dit: «Es-tu malade, toé!». Cela dit, je suis chanceuse, car je n'ai jamais eu de pépin en auto. Sauf une fois, où en me rendant à un gala de l'ADISQ, on a heurté un chevreuil mort qui était au milieu du chemin.

5. Roulez-vous avec de la musique ou dans le silence?

Puisque je suis en spectacle en ce moment et que j'ai besoin de travailler mes voix même quand je suis en auto, je roule dans le silence ces temps-ci. J'ai donc besoin d'un break de musique. En temps normal, j'écoute CKOI, Rythme FM, Radio-Canada. En fait, je pitonne beaucoup pour me tenir au courant de ce qui tourne à la radio.

Photo: Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Claudine Mercier