(Monza) Charles Leclerc, de Ferrari, a permis à la Scuderia de triompher à la maison pour la première fois en neuf ans, dimanche, alors qu’il a remporté le Grand Prix d’Italie de Formule 1.

Leclerc a signé un deuxième gain de suite, gardant à distance les Mercedes de Valtteri Bottas et Lewis Hamilton, qui ont complété le podium.

Le Monégasque de 21 ans s’élançait de la pole. Il a réédité après sa victoire en Belgique, ralliant l’arrivée huit centièmes de secondes devant Bottas et 35,1 secondes devant Hamilton, le meneur au classement des pilotes.

« C’est tellement significatif pour moi, a dit Leclerc en italien du podium, devant une mer rouge de partisans de Ferrari. Je réalisais déjà un rêve à Spa et de gagner ici, c’est 10 fois plus (fort). Je ne trouve pas les mots. »

Le Québécois Lance Stroll (Racing Point) partait neuvième mais il a glissé hors du top 10, finissant 12e.

La dernière victoire de Ferrari à Monza remontait à 2010, signée Fernando Alonso.

Sebastian Vettel, coéquipier de Leclerc, a vécu une course misérable, puni 10 secondes pour être retourné en piste de façon dangereuse, après avoir perdu le contrôle à la chicane Ascari. Il a heurté Stroll.

« C’est dur à avaler, a dit Stroll. Les choses ont commencé à mal tourner quand Vettel est revenu en piste très agressivement et m’a frappé. J’en suis assez contrarié. J’ai essayé de l’éviter en allant à gauche mais il continuait d’avancer et éventuellement, il y a eu contact. J’étais tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment.

“Ma voiture s’est retrouvée en sens inverse. Et quand je suis retourné en piste, j’ai été pénalisé alors que ce n’était pas ma faute, en fait. Je ne pouvais pas voir Pierre (Gasly, de Toro Rosso). Je voulais juste me replacer en zone sécuritaire, après ce qui est arrivé avec Vettel. Ça montre comment le portrait peut changer rapidement. Ça va me déranger pendant un jour ou deux. Il y avait beaucoup de points disponibles mais la course automobile, c’est comme ça. »

Vettel, quadruple champion du monde, a finalement terminé 13e.

REUTERS

Sebastian Vettel

Au classement des pilotes, Hamilton garde 63 points d’avance sur Bottas, avec sept courses à disputer. La prochaine aura lieu le 22 septembre, à Singapour.

Hamilton a pourchassé Leclerc, surtout après avoir visité les puits après 19 tours, ralliant le trajet sur des pneus intermédiaires.

Leclerc s’est arrêté un tour plus tard. Il est revenu en piste devant le Britannique, mais il avait des pneus durs.

Peu après, Hamilton l’a presque dépassé, mais Leclerc l’a stoppé avec un mouvement qui a conduit la Mercedes sur le gazon. Leclerc a reçu un avertissment.

Plus tard, une autre manœuvre défensive de Leclerc a amené Hamilton à dire « il y a du pilotage dangereux en ce moment », à la radio de Mercedes.

Les espoirs de victoire de Hamilton ont disparu avec 11 tours à faire ; il a commis une erreur au premier virage, permettant à Bottas de s’installer deuxième.

Hamilton est allé voir les mécanos pour de nouveaux pneus, allant chercher un point boni grâce au tour le plus rapide.

« Charles a fait de l’excellent travail, a dit Hamilton. Valtteri et moi lui avons mis beaucoup de pression. J’ai fait du mieux que je pouvais, mais ce n’était pas notre journée. »

Bottas a barré ses réglages avec deux tours à écouler, ce qui a laissé le champ libre à Leclerc.

Sergio Perez, coéquipier de Stroll, a mérité la septième position, après avoir obtenu la sixième place en Belgique.

Les Renault de Daniel Ricciardo et Niko Hulkenberg ont fini quatrième et cinquième, devant Alexander Albon, de Red Bull.