(Paris) Les pneus sans air de Michelin sont désormais testés en conditions réelles sur des fourgonnettes de livraison de DHL à Singapour, ont annoncé les deux groupes mardi.

Les premières fourgonnettes équipées de ces pneus ont commencé à circuler mardi dans la cité-État, précisent les deux entreprises dans un communiqué. Une cinquantaine de véhicules de livraison devraient être dotés du Michelin Uptis d’ici à la fin de l’année, ajoutent-elles.

Michelin, comme ses concurrents Goodyear ou Bridgestone, considère que le secteur du pneumatique pourrait être révolutionné à moyen terme par les pneus sans air, increvables même sur les pires revêtements, et sans entretien.

Généralement, ce type de pneu est constitué d’une fine couche de gomme collée sur une structure flexible (en caoutchouc et en résine pour le Michelin Uptis).  

Cette technologie, encore balbutiante, permettrait d’utiliser une seule structure sur la durée de vie d’une voiture, la recycler et économiser de la matière en « rechapant » cette fine couche de gomme, comme on le fait déjà pour les pneus des poids lourds.

Michelin s’est posé en précurseur avec la « Tweel », un modèle sans air qui équipe des tondeuses industrielles et des engins utilisés sur des sites de démolition. Mais les exigences d’une voiture sur route (résistance à haute vitesse, longévité, confort, silence, coût) semblaient encore insurmontables il y a quelques années.

Michelin avait dévoilé l’Uptis (Unique Puncture-proof Tire System, ou système unique de pneu anti-crevaison) en 2019 et compte le commercialiser pour les voitures de série en 2024.