Qui dit voiture dit moteur. La pièce est le cœur de tout véhicule. Mais contrairement aux humains, en mécanique automobile, on ne souhaite pas toujours que le cœur soit si grand.

Je m’explique. Comme conducteur, nous disposons tous d’un moteur qui est totalement adapté à notre voiture, et nous souhaitons tous qu’il nous offre la puissance optimale. L’arrivée des voitures électriques sur le marché change toutefois la donne.

Puisque ces véhicules sont particulièrement lourds, les constructeurs ont tendance à rechercher un moteur tout léger, et c’est précisément ce que la firme suédoise Koenigsegg a créé pour eux avec le moteur électrique Quark.

Format poche

Quark est tout petit. Il ne mesure que 1 pied de haut et ne pèse que 30 kg. En comparaison, un moteur standard pèse entre 120 et 126 kg, selon les marques et les modèles. Cette qualité de poids plume, donc, tient à ses matériaux. On le fabrique avec un acier qui est utilisé dans l’industrie aérospatiale et dans le monde du sport automobile, et avec de la fibre de carbone (pour le rotor).

Vous l’aurez deviné, par conséquent, il se transporte très facilement, à la manière d’un format poche. Cela dit, il a beau être compact, il n’est pas chiche pour autant. Quark peut produire une puissance de 335 ch et de 486 lb-pi de couple, le couple étant la force de torsion liée à la force de rotation du moteur. Bref, disons que sa puissance en surprend plus d’un, tout comme son design, d’ailleurs.

Mais encore, si on va encore davantage dans le détail, histoire de satisfaire les plus connaisseurs, sachez que le principe de fonctionnement du moteur Quark repose sur un « Flux Raxial ». C’est le terme qu’utilise la firme suédoise pour décrire le mélange entre le flux radial et le flux axial, qui combine densité de puissance et densité de couple.

Le résultat est que le moteur n’a pas besoin d’une transmission abaissée comme beaucoup de petits moteurs rivaux à haut régime, ou tout au plus il aura besoin d’une très petite transmission, ce qui permet d’améliorer le rendement tout en économisant en matière de poids et de complexité.

Pour celui qui s’y connaît un peu moins, disons qu’on parle d’un record en matière de rapport poids/puissance.

Toujours dans un vent de légèreté, la firme suédoise a aussi créé un groupe propulseur qui rassemble deux moteurs Quark et un onduleur, l’onduleur étant le dispositif qui transforme le courant continu de la batterie en courant alternatif dans les moteurs électriques. Le constructeur veut imposer ce groupe comme le leader de sa catégorie dans le monde des véhicules électriques, et il a baptisé son œuvre le groupe « Terrier ».

Terrier ? Exactement. Parce qu’il possède les mêmes caractéristiques que les chiens de race terrier, qui sont petits, mais tellement fougueux. Le groupe ne pèse que 88 kg, occupe un volume de 40 L et peut produire un total de 680 ch.

Premier essai sur le Gemera

C’est au futur Gemera hybride, aussi créé par Koenigsegg, qu’on appliquera la nouvelle technologie. Le Gemera, un coupé quatre places de type familiale, sera équipé de trois moteurs Quark, qui seront associés à un moteur à trois cylindres turbo de 2 L. On s’attend à ce que la puissance du groupe s’élève alors à 1700 ch et que l’accélération du véhicule soit « brutale ».

Petit détail, pour éviter les malentendus ou les rêves inutiles, il est bon de savoir que le Gemera se détaillera autour de 2,5 millions de dollars et que sa construction devrait être limitée à 300 exemplaires. La firme suédoise, reconnue pour ses bolides de course homologués pour la route, ne vise donc pas tout le monde, loin de là.

Cela dit, on peut prévoir aisément que d’autres modèles seront aussi dotés d’un moteur Quark, puisque la firme Koenigsegg entend bien le proposer à divers constructeurs. Elle considère par ailleurs que ses produits pourront aussi servir les secteurs de la marine et de l’aviation.

Dans ces domaines, il y a fort à parier qu’on appréciera aussi cet alliage de performance et de légèreté. Les créations de Koenigsegg deviendraient du coup des atouts majeurs en matière d’avancées technologiques pour les bolides de l’avenir.

La balado Plein mon casque

Bertrand Godin a lancé dimanche une nouvelle série de balados intitulée Plein mon casque. Ce rendez-vous hebdomadaire permettra au public d’être à la fine pointe de l’actualité dans l’univers du sport automobile.

De la Formule E jusqu’à la Formule 1 en passant par le NASCAR et les courses sur terre battue, tous les circuits seront scrutés par Bertrand Godin et un invité. Tous les épisodes en baladodiffusion auront une durée d’une trentaine de minutes et seront offerts sur YouTube, Facebook, Spotify, Apple podcasts, sans oublier bien sûr le site web de Bertrand Godin.

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