Une année 2011 teintée d'incertitude s'ouvre devant Lindsay Lohan, qui doit quitter lundi le centre de désintoxication où elle était suivie depuis trois mois.

L'an passé, la starlette n'a pas pu, ou voulu, se sortir d'une affaire conduite en état d'ivresse datant de 2007. Ses déboires avec la justice l'ont conduite, rien qu'en 2010, à suivre deux cures de désintoxication et effectuer deux passages par la case prison.

Lindsay Lohan, qui reconnaît souffrir d'addictions, reste sous le coup d'une enquête pour une agression présumée survenue en décembre sur une aide-soignante du centre Betty Ford. Elle risque six mois de prison si elle était jugée coupable de voies de fait dans cette affaire, ou si elle enfreint à nouveau les conditions de sa mise à l'épreuve.

Si, en revanche, l'actrice fait profil bas jusqu'à fin février un juge pourrait alors lever ces conditions, mettant fin à un cycle ininterrompu de rendez-vous au tribunal où, depuis mai dernier, lui sont régulièrement brandies des menaces de prison ferme.

Après trois mois passés au centre de désintoxication Betty Ford, les experts interrogés estiment que la jeune chanteuse et actrice est en bonne voie de guérison. Encore faut-il, bien sûr, qu'elle en ait envie, qu'elle cesse de faire constamment la fête et reste sous contrôle médical.

Et il semble qu'elle y soit fin prête, à en juger par le message de bonne année qu'elle a posté sur son compte Twitter. «Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie», a-t-elle écrit. «L'avenir dépend de ce que l'on fait au présent -Mahatma Gandhi (...) Un pas à la fois», ajoute-t-elle.

Se désintoxiquer et guérir ne se conjuguent pas de la même façon selon les patients, prévient le Dr. Westley Clark, psychiatre addictologue auprès de l'Administration des services de santé mentale et sur la consommation de drogue. Selon ce praticien, l'usage de drogues peut «prendre en otage les fonctions cognitives» et conduire les consommateurs à prendre des décisions irrationnelles. Des comportements similaires d'auto-destruction peuvent être observés chez des patients luttant contre des maladies comme l'obésité ou le diabète, souligne-t-il.

La carrière de Lindsay Lohan a souffert de ses fréquentes mises au vert pour raison de santé. Envolé, le rôle de Linda Lovelace qu'elle devait incarner dans un film sur la vie de cette star du porno.

Mais des collaborateurs de la jeune femme de 24 ans dans ses activités de mode affirment qu'elle compte bien se lancer dans une nouvelle collection pour l'automne prochain.

Ni son avocat, ni ses représentants n'ont répondu en revanche à des demandes sur ses projets après sa sortie de désintoxication.

Pourtant, un come-back au cinéma n'est pas à exclure. «Si on a pardonné à Robert Downey Jr., pourquoi pas à Lindsay?», juge Michael Flanagan, un avocat pénaliste connu. Selon lui, l'affaire Lohan a été exagérée et elle s'est enfoncée toute seule par son attitude vis-à-vis du tribunal.

«Hollywood est aussi l'endroit où l'on guérit», note-t-il. «Il y a beaucoup de gens là-bas qui sont redevenus «clean» et sobres. Mais ils n'en font pas forcément la publicité».