De nombreux lecteurs ont répondu à notre appel à tous pour faire partager leurs souvenirs et rituels entourant Ciné-cadeau. Extraits choisis.

Une vieille tradition

Dans notre famille, nous faisons le sapin lorsque Astérix et Cléopâtre joue. Pas avant ni après. Peu importe le jour où cet épisode joue. Une tradition vieille de 21 ans avec mes garçons. Cette année, ça sera le 11 décembre. Un peu d’arsenic avec ça ? Non !

Johanne Lachapelle

Pour le temps des Fêtes seulement

Depuis que je suis toute petite, la tradition pour écouter Ciné-cadeau est de s’installer en pyj, collés-collés, avec une ou deux caisses complètes de clémentines et de les savourer, lentement, tout au long de la programmation (matin, midi ou en soirée). J’ai maintenant trois enfants (7, 11 et 12 ans) et ils sont tout aussi excités que moi à l’approche de la programmation qui débute sous peu. Oui, oui, même mes ados. Les films québécois et Les 12 travaux d’Astérix sont nos préférés. Même s’il est possible de louer ces films en cours d’année, on se garde ce petit plaisir pour le temps des Fêtes.

Annie Berthiaume

Dromadaire ou chameau ?

Mon plus grand souvenir de Ciné-cadeau remonte à plusieurs années. Quand nous avions environ 10 ans, mon amie et moi avions eu un légendaire fou rire en regardant Astérix et Cléopâtre, quand le dromadaire s’offense de se faire traiter de chameau. Alors chaque année, quand je tombe sur le film à la télé, je pense à ma grande amie et je lui texte une photo du dromadaire offensé. Ça nous fait encore sourire et ça fait chaud au cœur.

Amélie Desrosiers

Un pur et dur

Pourquoi est-ce que j’aime autant Ciné-cadeau ? Tout simplement parce qu’enfant, Ciné-cadeau permet de rêver, permet d’être dans l’esprit des Fêtes, sans égard à la condition financière de tes parents. Nous n’étions pas vraiment riches, avec des années bien difficiles, mais ma mère a toujours fait en sorte qu’à Noël, ça ne paraisse pas. C’est exactement ce sentiment que me procurait Ciné-cadeau. Lorsque la programmation se lançait, je n’étais ni pauvre ni riche, j’étais un petit gars qui aimait la magie des Fêtes. Je perpétue cette tradition avec mes propres enfants de 5 et 3 ans (et ma blonde !) qui doivent et devront subir un petit moment de Tintin ou d’Astérix annuellement. Je suis un pur et dur : arrêtez d’ajouter des nouveautés à la programmation, je veux mon Tintin et le lac aux requins et Astérix et Cléopâtre !

Jérôme Gagnon

Héritage paternel

J’ai 33 ans et je fus un inconditionnel spectateur de Ciné-cadeau durant plusieurs années. […] Je dois avouer que ça me manque de m’asseoir devant la télévision avec mon père et ma sœur. C’est vraiment mon père qui nous a inculqué le plaisir de la bande dessinée européenne et de ces dessins animés par le fait même. C’est aussi ce qui m’a poussé à choisir le métier que je fais, c’est-à-dire illustrateur.

Massimo Colarusso

Plaisir familial

C’est un rendez-vous chaque année. Nous sommes quatre à programmer nos journées Ciné-cadeau. Nous avons une préférence pour regarder les épisodes d’Astérix et Cléopâtre ou encore Les 12 travaux d’Astérix… Nos filles connaissent toutes les répliques et les chansons. C’est notre petit plaisir familial.

Isabelle Nault

Le grand classique

Astérix et Cléopâtre, c’est LE classique des classiques. Il est synonyme de doux moments passés, immanquablement, en famille. Des moments de complicité, de partage, de rires et de pleurs (ah ! cette chère Cléo… elle me tire des larmes chaque fois). C’était un rituel quand j’étais enfant, un des seuls qui ont perduré même pendant mon adolescence. Mon mari est également un fan fini de Ciné-cadeau. Nul besoin de vous dire que nos cinq enfants le sont vite devenus aussi. […] Ils avaient à peine 2 ans qu’ils connaissaient déjà la chanson du lion de Cléopâtre et chantaient en chœur avec eux. Ils le font encore aujourd’hui, même nos ados ! C’est un des rares moments où ils décrochent de leurs téléphones pour venir partager, en famille, ces doux moments de plaisirs télévisuels.

Geneviève Roussy

Un peu de joie

Pour moi, le temps des Fêtes et la course aux cadeaux, c’est chose du passé. J’ai 68 ans, un fils de 36 ans sans enfant, mes parents et le père de mon fils sont décédés il y a longtemps. Bref, pour moi, c’est une période nostalgique, presque triste. La chose qui me met le plus de joie dans le cœur est d’écouter Les 12 travaux d’Astérix de Ciné-cadeau avec fiston. Bien sûr, nous connaissons les répliques par cœur et nous les récitons tout haut en riant…

Rosemarie Cossette

Des instants magiques

Ciné-cadeau, c’est l’enfance, c’est la tradition, c’est quelque chose qui s’approche de la spiritualité presque. […] Ce sont des instants tellement rares de s’arrêter pour vrai, parents et enfants, pour regarder pour la millième fois Astérix chez les Bretons, collés, dans une couverte en polar, en mangeant des restes du lunch de Noël même si tu n’as même pas faim. […] Ciné-cadeau, c’est aussi un rare vestige de la magie de la télé traditionnelle, que le déluge des Netflix, Disney+ et autres ne réussit vraisemblablement pas à effacer. À tout ça se mêle la nostalgie d’un papa (moi !) qui se revoit sur les genoux de son grand-père à 5-6 ans, rire des pitreries et des aventures gauloises, des déboires des Romains, à celle du plaisir de voir mes garçons s’esclaffer aux mêmes endroits depuis trois ou quatre Noëls maintenant… Ça prend aux tripes, ça me surprend chaque année, et plus je vieillis, plus c’est fort.

Yann Langlais-Plante

Pour nostalgiques ? Bien sûr !

Attraper un Ciné-cadeau en direct, c’est vivre un moment tous en même temps, dans le même grand salon, avec chacun nos petits souvenirs-réconforts. […] C’est comme regarder une comète tous ensemble qui passe dans le ciel à une date précise, chaque année depuis 40 ans. […] Du vieux stock pour les vieux nostalgiques ? Bien sûr, on s’assume ! Imaginez ouvrir une carte de Noël qui a été postée il y a 30 ou 40 ans, mais qui vient finalement d’arriver dans votre « boîte aux lettres » ! Avec de vieilles illustrations à la main (2D), des mots d’une autre époque qui nous rappellent des mœurs avec lesquelles on vivait. Ne faut-il pas savoir d’où on vient pour savoir où on s’en va ? Sans jugement, c’est un petit rappel annuel qui fait du bien.

Vincent Corriveau

Une rare occasion

Pour moi, les films d’animation qui passent à Ciné-cadeau représentent une rare occasion d’en voir à la télévision (sauf ceux produits par Disney, omniprésents). Il y a bien sûr les Astérix, mais je me souviens d’un film d’animation français que j’ai vu quand j’étais jeune et qui n’est pas revenu souvent à l’horaire : Les maîtres du temps, de René Laloux (1982), avec des dessins de Mœbius. Dommage. Je souhaite que Ciné-cadeau programme plus de films d’animation différents, qui sortent de l’ordinaire.

Marc-Aurèle Marsan