En révolte, au bord de la crise de nerfs ou en pleine émancipation post #metoo, les femmes face à des situations difficiles sont l'une des grandes tendances mondiales en matière de fictions.

En témoignent nombre de séries et téléfilms à succès présentés cette semaine au MIPTV, grand-messe de l'industrie de la télévision, qui s'achève ce jeudi à Cannes.

Histoires vraies

Plusieurs fictions basées sur des histoires vraies survenues à des femmes ont crevé l'écran à Cannes, comme la série américaine Dirty John, adaptée d'un podcast lui-même inspiré d'une affaire réelle. Elle raconte l'histoire d'une femme d'affaires, Debra, qui croit avoir trouvé l'homme idéal mais dont la romance va tourner à la tromperie, aux mensonges et à l'horreur.

Man Hunt, série britannique, raconte lui la traque de l'assassin de l'étudiante française Amélie Delagrange à Londres en 2004, une affaire qui avait conduit à la résolution de plusieurs autres crimes.

Et Le monstre, fiction québécoise, narre le combat d'une femme battue, Sophie, qui va tout faire pour reprendre le contrôle de sa vie.

Solidarité féminine

Autre catégorie qui a la cote, les fictions mettant en scène des groupes de femmes, en jouant sur les valeurs de l'amitié, de la solidarité et de la complicité, pour le meilleur ou pour le pire.

Comme Bad Mothers, une comédie noire australienne, autour de cinq femmes, mères et amies, dont les partenaires masculins sont plus désolants les uns que les autres.

Ou l'excentrique comédie espagnole Dangerous Moms (Senoras del (h) AMPA), dont le style n'est pas sans rappeler Almodovar: ses quatre héroïnes, également toutes mères, se retrouvent plongées dans une cascade d'événements tragi-comiques.

Dans le drame suédois Honour, ce sont quatre avocates, témoins dans leur passé d'un viol, qui voient ressurgir ce lourd secret dont elles vont gérer ensemble les répercussions.

Et avec la série brésilienne Aruanas, mêlant drame et action, et aux accents très politiques, on suit le combat de quatre amies engagées dans une ONG environnementale, et qui luttent pour défendre la forêt amazonienne contre des hommes d'affaires sans scrupule.

Thrillers psychologiques

CAPTURE D'ÉCRAN

Bad Mothers, une comédie noire australienne, gravite autour de cinq femmes, mères et amies, dont les partenaires masculins sont plus désolants les uns que les autres.

Déjà vendu dans plusieurs pays dont la France (France 2) et l'Allemagne (ARD), le thriller psychologique britannique Cheat met en scène deux femmes d'âges différents, l'une professeur d'université, et l'autre étudiante, dont les caractères sont opposés et dont la confrontation va mal se terminer. Une série en quatre épisodes, diffusés sur ITV, qui crée la dépendance et pleine de rebondissements.

Infidèle, adaptation française de la fiction britannique Dr Foster, programmée récemment sur TF1 avec Claire Keim dans le rôle titre, raconte l'histoire, pleine de manipulations et de mensonges, d'une femme trompée par son mari.

Et Un avion sans elle, fiction diffusée sur la chaîne française M6 et adaptée d'un roman de Michel Bussi, met en jeu deux familles qui se disputent la garde d'une petite fille rescapée d'une catastrophe aérienne et à l'identité incertaine.

L'Histoire à l'ère metoo

Des fictions s'attèlent à revisiter le passé sans concession, pour mieux dénoncer les affres de la condition féminine à travers l'histoire et célébrer les luttes émancipatrices, comme la saga argentine Argentina, Land of passion and Revenge, qui se déroule au XXe siècle, ou l'ukrainienne Love in Chains, basée sur les rapports entre seigneurs et servants, au XIXe siècle.

CAPTURE D'ÉCRAN

Le thriller psychologique britannique Cheat met en scène deux femmes d'âges différents, l'une professeur d'université, et l'autre étudiante, dont les caractères sont opposés et dont la confrontation va mal se terminer.