Il faut jouer du coude pour gagner sa croûte dans la jungle de Hollywood. Parlez-en à Mélissa Paradis, qui mène sa barque au milieu des paparazzis américains. Pour réussir, il faut développer bien des astuces. Et avoir un caractère frondeur. Dans le genre, l'animatrice de Paparadis à VRAK-TV ne laisse pas sa place.

La locution anglaise What you see is what you get colle parfaitement à Mélissa Paradis.

Il suffit de regarder Paparadis, son émission hebdomadaire d'une demi-heure diffusée à VRAK-TV pour comprendre que cette jeune femme de 27 ans est entière. En l'espace de quelques minutes, elle peut rire, pleurer, hurler, piquer une colère, retrouver le sourire et sortir de nulle part pour prendre quelques clichés d'une vedette sortant du gymnase, d'un resto ou d'une spacieuse maison à vendre.

«Il n'y a rien de faux avec moi. Je suis ce que vous voyez, dit l'animatrice, qui avoue avoir une personnalité un brin exubérante et être passionnée par son boulot. Quand quelque chose survient, je laisse sortir tous mes sentiments. Tout de suite après, c'est fini. J'ai tout oublié.»

Voilà des qualités à cultiver pour exercer le métier de paparazzi comme elle le fait à plein temps depuis cinq ans. Du haut de ses cinq pieds un pouce couronnés d'une épaisse tignasse de cheveux bouclés, Mélissa Paradis fonce, parle fort, interpelle et va au-devant des vedettes pour leur demander un peu de leur temps.

«Je ne suis pas gênée, dit-elle en riant. J'essaie constamment de sortir de ma zone de confort. Je ne me mets pas de barrière. Est-ce qu'on a peur? Oui et c'est normal. Mais c'est drôlement satisfaisant lorsqu'on réussit à réaliser les photos qu'on veut.»

Paparadis est une émission consacrée au travail des paparazzis, ces photographes qui volent de petits instants de vie personnelle à des vedettes du cinéma, de la télévision, du sport ou de la chanson pour ensuite les revendre à des agences, magazines et d'autres médias consacrés au gotha.

Avec Nicolas Ouellet, à la coanimation, et le comédien Joey Scarpellino, qui participe à des capsules, Mélissa Paradis partage les secrets et les moments forts de son métier avec les jeunes téléspectateurs. L'animatrice nous initie à tous les aspects de son travail, comme les tapis rouges ou les séances de photo planifiées.

«Je veux, dans l'émission, montrer plusieurs angles de mon travail, assure-t-elle. Par exemple, je connais une relationniste de presse qui a toujours de nouveaux artistes à faire connaître. C'est dans son intérêt de les faire connaître jusque dans les magazines de jeunes de Montréal. Dans ce temps-là, il est plus facile de faire des shootings.»

Les vedettes avant la photo

L'animatrice a aimé les vedettes avant la photo. «À 13 ans, je rencontrais des vedettes. J'aimais ça. Je tripais sur les Backstreet Boys et les boys band en général.»

À 17 ans, au hasard d'une rencontre avec un paparazzi à Montréal, elle a su que Brad Pitt, George Clooney et Matt Damon étaient en ville. Sachant où ils logeaient, elle a réussi à avoir des photos d'eux qu'elle a revendues. «J'ai vu le potentiel.»

À 22 ans, elle a commencé à faire des allers-retours à Los Angeles pour retrouver son copain du temps. Croisant plusieurs personnalités, elle a recommencé à faire des photos. Ça ne s'est jamais arrêté. Mme Paradis se rend à Los Angeles plusieurs fois par année, passant de quatre à six mois là-bas.

Elle ne se définit pas comme photographe. «Je fais du point and shot, dit-elle. Ce qui est important dans ce travail, c'est d'avoir le bon timing et le bon angle pour prendre une photo.»

À Montréal, elle fait le même job, traquant les vedettes internationales de passage en ville. «À Los Angeles, je croise d'une à sept vedettes par jour. C'est plus difficile ici. Mais je conserve l'accent sur les vedettes internationales. Car ce sont elles que les magazines veulent.»

Chez nous, elle vend ses photos à la revue Cool, à TVA Publications, aux émissions eTalk, ET Canada et Citytv. Aux États-Unis, elle les vend à une agence.

Existe-t-il encore des vedettes qu'elle souhaite capter avec sa lentille? «Je rêve de photographier Justin Bieber plus souvent qu'actuellement, car mon public le demande. Autrement, il y a Tom Cruise. J'ai croisé Katie Holmes à plusieurs reprises. Mais lui, ça n'a jamais adonné. Dommage, car il a l'air très sympathique.»

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L'émission Paparadis est diffusée le mardi, à 17h30, à VRAK-TV.