Distraction, ou déconcentration. Dans ce nouveau jeu diffusé à TQ..., pardon, à V, tout a été conçu et mis en place pour déstabiliser les joueurs appelés à répondre à des questions de connaissances générales du niveau d'un nourrisson endormi. Le but, ici, n'est pas de briller, mais de réagir. Et rapidement.

Ils sont six participants, dans la vingtaine, allumés et tout ce qu'il y a de plus extravertis - et soigneusement sélectionnés en ce sens. D'ailleurs, en guise de présentation, les journalistes qui assistaient à une visite de plateau ont appris que l'un d'entre eux a déjà fait l'amour dans une église et l'autre, au Vieux-Port de Montréal. Et j'en passe.

 

La grande invention de ce jeu: le buzzer. Le fameux bouton sur lequel appuyer avant de donner sa réponse. D'une ronde à l'autre (il y en a cinq, un joueur éliminé par ronde, une gamme de prix à gagner comme un saut en parachute ou un week-end dans un spa), il n'est jamais le même. D'ailleurs, ce n'est pas un bouton, mais une mini-épreuve en soi. C'est un ventilateur dont on stoppe les pales avec son nez, un shooter - sans doute épicé - qu'il faut boire d'un coup, une catapulte de tartes à la crème, des oeufs que l'on écrase sur sa tête. Les défis sont de plus en plus loufoques à mesure que le jeu avance. Dans le doute, l'animateur tranche.

L'animateur, c'est Pierre-Yves Lord, PY pour les intimes. Apparemment à l'aise dans un rôle somme toute nouveau pour lui, il dit «savourer pleinement l'expérience». L'ancien lofteur, puis animateur de l'hebdomadaire Loft Story 6 (et morning man à NRJ Québec) a passé les auditions sans avoir aucune attente. Depuis, il s'est impliqué à toutes les étapes de la production, et dit même avoir servi de cobaye pour certains jeux! «J'adore l'ambiance d'un plateau, et j'aime apprendre sur le travail de tout le monde, dit-il. Pour cette animation, mon défi est de rester très à l'écoute, pour bien renvoyer la balle, un peu comme dans un match d'impro». Renvoyer la balle ou tourner les joueurs en ridicule? «Je suis un tortionnaire sympathique et comme le télé-spectateur, je suis à l'abri des éclaboussures. Cela dit, aucun joueur ne quittera le plateau en pleurant ou en saignant...»

Pas moins d'une quarantaine de jeux sont répartis sur 14 émissions d'une heure, explique Benoit Girard, qui réalise l'émission. «Près de la moitié ont été entièrement conçus par nous (les deux producteurs, le concepteur et lui).» L'adaptation québécoise de Distraction (le concept est d'origine britannique) est une production de Bubbles Télévision.

Distraction, à l'antenne de V à compter du mercredi 2 septembre, 20h.