Le ministre du Patrimoine, James Moore, est loin de garder un souvenir amer de son passage, à la mi-mars, à la populaire émission Tout le monde en parle, animée par Guy A. Lepage. Et si on l'invite à participer de nouveau à l'émission, il affirme qu'il n'hésitera pas une seconde à y aller.
Durant cette émission diffusée le dimanche 15 mars à Radio-Canada, M. Moore avait été invité à identifier des personnalités connues de la culture et des médias canadiens et québécois. Mais le ministre du Patrimoine avait été incapable de nommer la majorité des personnages, même si Guy A. Lepage lui avait fourni certains indices.
Le ministre, qui était le deuxième du gouvernement conservateur de Stephen Harper après le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, à participer à cette émission, n'avait donc pu identifier le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, le chanteur et poète Félix Leclerc, le réalisateur et scénariste canadien Atom Egoyan, le metteur en scène Robert Lepage ou encore la présentatrice des nouvelles à la télévision de Radio-Canada, Céline Galipeau.
Le ministre ne s'attendait pas subir un tel test de connaissances de la culture québécoise. Par la suite, l'animateur Guy A. Lepage a utilisé la performance du ministre du Patrimoine pour poser une question à d'autres invités, c'est-à-dire la question «James Moore».
Dans une entrevue accordée à La Presse, M. Moore a indiqué qu'il retournerait volontiers à cette émission aux grandes cotes d'écoute s'il était invité de nouveau.
«J'ai aimé l'expérience. Mon entrevue s'est bien déroulée. Il y a eu un petit quizz à la fin. Je suis un gars de 33 ans de la Colombie-Britannique. Je ne prétends pas être un expert de la culture québécoise. C'était un peu de ''gotcha''. C'est facile à faire. Si j'amenais un journaliste québécois de Montréal à Vancouver ou à Calgary et je lui posais des questions sur la culture de la Colombie-Britannique ou de l'Alberta, il aurait le même résultat que moi», a affirmé le jeune ministre bilingue.
«Je ne suis pas un expert de la culture québécoise. Ma responsabilité est d'être un expert des politiques culturelles. C'était une occasion de me coincer. C'est correct. C'est un peu cheap, mais c'est parfait. J'ai aimé l'expérience. C'est une bonne production. Je n'ai aucun regret», a-t-il ajouté.
À la suite de son passage à l'émission, M. Moore a reçu plusieurs courriels le félicitant pour la qualité de son français. Certains en ont profité pour l'inviter aussi à faire davantage d'efforts pour connaître les principaux artistes du Québec.