Tous les mardis, La Presse présente les actualités de la semaine dans le monde du théâtre à Montréal et au Québec. Premières, coups de coeur, spectacles en tournée et pièces à voir. La scène se passe ici et maintenant.

Un drame optimiste sur l'amitié de (et avec) Maxime Brillon, dans une mise en scène de Justin Laramée, prend l'affiche du Théâtre Aux Écuries cette semaine. Son titre est assez intrigant : Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais. La pièce se penche sur «le sentiment de liberté et de nonchalance» propre à l'adolescence.

Son synopsis se résume ainsi, selon le Collectif des Canons numériques, la compagnie qui produit le spectacle: «Dans un futur proche et trafiqué, marqué par le déclin de YouTube, un adolescent apprend qu'il est adopté en tombant par hasard sur une vieille vidéo de son père qui traînait sur internet. Cette révélation le pousse à partir à l'aventure avec ses amis et leurs parents. Ils se retrouveront malgré eux au zoo, puis dans un cours de cirque...»

Le texte du jeune auteur a reçu un accueil chaleureux lors de sa lecture au Festival du Jamais Lu, il y a deux ans. Outre Brillon, la distribution comprend Marjorie Gauvin, Marie-Ève Groulx, Karlo Vince Marra, Lise Martin, Louis-Olivier Mauffette et Joakim Robillard.

Nous irons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais. Au Théâtre Aux Écuries, du 26 février au 16 mars.

In situ: Du théâtre à la maison

Le Théâtre À corps perdus présente, du 2 au 23 mars, Somnambules, une oeuvre in situ conçue par Geneviève L. Blais. Celle-ci poursuit son cycle de spectacles présentés dans des lieux «intimes et inusités». Sa nouvelle création immersive se déroule dans une maison résidentielle du quartier Côte-des-Neiges (l'adresse exacte est seulement envoyée aux personnes qui réservent des billets).

Selon le site de la compagnie, l'histoire raconte «le sort de deux enfants électriques, qui sont tissés d'un même fil» et qui ne peuvent pas être séparés sans que tout explose! «Ayant besoin d'exister dans le regard de l'autre, ils allument des étincelles pour ne pas disparaître et jouent ce qu'ils n'osent se dire pour de vrai.» Or, un soir, le jeu ira trop loin... et le fil sera coupé.

Geneviève L. Blais collabore avec une belle équipe d'acteurs, dont Marie Cantin, Sylvie De Morais, Alain Fournier et Étienne Pilon.

Somnambules. Au Théâtre À corps perdus, du 2 au 23 mars.

Diversité: performances autochtones

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

La metteure en scène Geneviève L. Blais présente Somnambules, une nouvelle création immersive et in situ, dans une maison du quartier Côte-des-Neiges.

Dans le cadre de la traditionnelle Nuit blanche à Montréal, les artistes autochtones en résidence de l'École nationale de théâtre présenteront la Nuit rouge au Monument-National. Cette soirée de performances et de contes met en scène des interprètes ainsi que le groupe de chant ODAYA et l'artiste visuel Nico Williams.

Nuit rouge. Au Monument-National, le 2 mars, 23 h (ouverture des portes: 22 h 30).

Performance: des femmes en irak

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET DU MONUMENT NAITONAL

Dans le cadre de la traditionnelle Nuit blanche à Montréal, les artistes autochtones en résidence de l'École nationale de théâtre présenteront la Nuit rouge au Monument-National.

Ülfet Sevdi, artiste d'origine turque basée à Montréal, présente Numbers Increase As We Count, une performance multidisciplinaire sur le sort des femmes durant la guerre en Irak, après l'occupation américaine, abordant entre autres l'enlèvement et le travail sexuel forcé.

Numbers Increase As We Count. Au Montréal, arts interculturels, du 27 février au 2 mars.

Cirque: On a vu...

PHOTO FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Numbers Increase As We Count au Montréal, arts interculturels

La formule des «Coups de coeur» de la TOHU, inspirée des festivals de cirque, rallie de plus en plus de curieux. Dans ce cabaret un peu improvisé, une dizaine d'artistes circassiens nous présentent leur numéro dans un relatif dépouillement. Une façon de les sortir de leur anonymat et de les voir à l'oeuvre... sans leur costume de lézard. Le numéro hilarant de magie du metteur en scène Anthony Venisse (avec Amélie Venisse) nous fait oublier l'animation un peu chaotique de Mooky Cornish. Parmi «nos» coups de coeur: le numéro de diabolo de Jérémie Arsenault (Flip Fabrique), les équilibres tout en douceur de Marie-Ève Dicaire (Éloize), les magnifiques envolées d'Anna Kichtchenko (7 doigts) au tissu et le numéro aérien éblouissant de Masha Terentieva (Cirque du Soleil) sur un porte-bagages à roulettes.

Coups de coeur. À la TOHU, jusqu'au 2 mars.

Aussi à l'affiche...

«Art». De Yasmina Reza. Mise en scène: par Marie-France Lambert. Au Rideau Vert, jusqu'au 2 mars.

Cendres. De Menka Nagrani et Emmanuelle Jimenez, avec Gabrielle Marion-Rivard. Au Prospero, jusqu'au 9 mars.

How Black Mothers Say I Love You. De Trey Anthony (Black Theatre Workshop). Au Centaur, du 28 février au 16 mars.

L'Exhibition. Emmanuel Schwartz, Francis La Haye et Benoit Gob. Dramaturgie : Alice Ronfard. À La Chapelle, du 28 février au 9 mars.

Le mystère Carmen. D'Éric-Emmanuel Schmitt. Mise en scène: Lorraine Pintal. Au Théâtre du Nouveau Monde, jusqu'au 16 mars.

Première neige/First Snow. De Davey Anderson, Philippe Ducros et Linda McLean. Mise en scène: Patrice Dubois. Au Quat'Sous, jusqu'au 23 mars.

PHOTO BENOÎT Z LEROUX, FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Jérémie Arsenault, de la troupe Flip Fabrique, présente un numéro de diabolo.