Connue à l'émission La voix en 2016, puis reconnue depuis grâce à des concours (Petite-Vallée, Francouvertes), des collaborations vocales (Keith Kouna, Hubert Lenoir) et des simples, Lou-Adriane Cassidy propose son premier «long-jeu».

Le joliment nommé C'est la fin du monde à tous les jours, qui fait écho à la pièce d'ouverture cosignée par Stéphanie Boulay, propose 10 chroniques d'amour et de mort; souvent les deux.

Réjouissance d'abord dans ce juste dosage entre l'instrumentation et la voix, entre les accents rock guidés par la batterie et les cordes - superbes arrangements orchestraux de Gabriel Desjardins - et ces moments de flottement où les mots battent le rythme (Il pleut, La petite mort).

En ce sens, le travail du guitariste Simon Pedneault (Louis-Jean Cormier) à la coréalisation laisse échapper, pour le mieux, quelques ambiances karkwaesques.

L'incarnation vocale de la chanteuse, qui porte les mots de scribes raffinés (Tire le coyote, Philémon Cimon) en plus des siens, reste la plus grande force du disque.

On sent et on sait en outre que l'auteure-compositrice-interprète a plus à dire encore, et on répondra présent pour la suite. Car oui, il y en aura une.

* * * 1/2

Pop. C'est la fin du monde à tous les jours. Lou-Adriane Cassidy. Grosse Boîte.