Hormis le pénis en érection ornant cette pochette qu'on ne saurait publier dans son intégralité, on peut être vachement secoué par les déflagrations ici suggérées. Death Grips répand la poudre la plus explosive de digital hardcore et de hip hop industriel que l'année 2012 nous aura offerte.

Propos nihilistes, pessimistes, fatalistes, le moins qu'on puisse dire. Ton bien au-dessus de l'idée qu'on se fait de l'agressivité, gracieuseté de MC Ride. Lendemains apocalyptiques, rimes de non-retour, ambiances de messes plus foncées que noires, décadence pornographique dans les gravats d'une civilisation détruite, mutants barricadés dans leurs décombres, paysages de désintégration, mort dans l'âme: «it's all suicide», «somebody killed me I got that feeling».

Irruption de créativité, pourtant. Cette lave de sons fait son chemin dans les travers de l'esprit, son feu en éclaire les synapses jusqu'à ce qu'on y trouve de la beauté. Paradoxalement, cette expression issue du mauvais bord comporte de vrais filons artistiques. Parmi les plus abrasifs de l'heure, trois artistes californiens expriment ce que tant d'êtres ressentent aujourd'hui, perchés au bord du précipice.

À télécharger: Black Dice

HARDCORE

Death Grips

No Love Deep Webb

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Autoproduction