Remercions le DJ britannique Gilles Peterson d'avoir tiré Mala hors de son studio londonien en lui offrant un ticket pour La Havane. Sur place, le pionnier du dubstep a enregistré l'orchestre du pianiste Robert Fonseca, qui a ainsi offert des matériaux bruts de jazz afro-cubain que le producteur a découpés, triturés, réassemblés pour ce fantastique Mala in Cuba.

Loin de s'être adonné à un bête exercice de remixage de rythmes cubains, Mala a réinterprété son style musical à l'aide de riches percussions et du piano des musiciens cubains, concevant un disque d'une rare cohérence. Entre les titres plus jazzés, presque down tempo et noyés dans le dub comme Como Como (avec la voix de Danay Suarez) ou Calle F, et les tueries de dubstep tribal, comme Changuito et Cuba Electronic, Mala raffine son style de dubstep massif déjà légendaire. Du début à la fin, Mala in Cuba porte sa signature sonore si distincte de son auteur, mais pousse pourtant le dubstep et le UK garage vers de nouvelles pistes musicales. Dans le genre, un des meilleurs albums de l'année.



À télécharger:
Cuba Electronic

ÉLECTRO

MALA

Mala in Cuba

Brownswood Recordings