Déjà en orbite grâce à sa chanson Run Away to Mars, TALK lance un premier disque qui assume ses envies de rock d’aréna en arrivant presque à faire passer du vieux pour du tout neuf.

La liste de tous les artistes auxquels on pense en écoutant The Lord Of the Flies & Birds & Bees, premier album de TALK, pourrait être longue. Ici c’est Imagine Dragons, là Freddie Mercury, plus loin Def Leppard, ailleurs un petit quelque chose d’Elton John, et ainsi de suite. Le point commun entre toutes ces influences ? Il s’agit de groupes qui créent des chansons empreintes de grandeur, portés sur les refrains fédérateurs calibrés pour des salles d’envergure.

Les artistes qui assument ainsi leur ambition ne sont pas si fréquents. Ceux qui affichent aussi nettement leurs sources, non plus. Curieusement, même si on reconnaît des chœurs à la Queen (History) ou des solos de guitare à la manière des années 1980 dans les chansons de TALK, sa façon de piger un peu partout n’est pas si dérangeante. En fait, même si l’originalité n’y est pas souvent, on s’étonne de trouver quelque chose de presque frais à son pop-rock d’aréna.

Ça tient à un sens imparable de la mélodie et à la générosité que dégagent les chansons du jeune homme né Nicholas Durocher. Son charisme évident et sa voix puissante jouent aussi beaucoup en sa faveur : on le croit, on a envie de le suivre et on comprend d’avance tous ces gens qui allumeront leur téléphone en levant le bras en l’air dans les salles où il propulsera ses chansons.

TALK ne réinvente pas la roue, il la fait tourner. Avec conviction. C’est parfois tout ce que ça prend. TALK met le pied sur la planète pop avec une belle assurance. Son prochain pas devra avoir plus de personnalité pour que l’intérêt à son endroit dure, mais The Lord Of the Flies & Birds & Bees compte assez de perles pop et de vers d’oreille pour porter ce jeune artiste très haut.

Extrait de History

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The Lord Of the Flies & Birds & Bees

ROCK

The Lord Of the Flies & Birds & Bees

TALK

Universal

6,5/10