Daniel Bélanger ne passe jamais inaperçu au gala de l’ADISQ et il en est de même cette année : son album Mercure en mai lui a valu un total de neuf citations, toutes à titre personnel. Un score exceptionnel, même pour un habitué comme lui.

Chouchou du public depuis longtemps et créateur respecté par ses pairs depuis toujours, il est cité dans les catégories Album de l’année – choix de la critique, Album pop, Album de l’année – succès populaire, Chanson de l’année pour J’entends tout ce qui joue (dans ta tête), Artiste masculin de l’année et Auteur ou compositeur de l’année.

Il est aussi nommé à titre personnel pour les Félix remis à la meilleure réalisation de disque et à la prise de son et mixage, cette fois en compagnie de Pierre Girard, artisan de l’ombre dont les oreilles et le savoir-faire ont été mis au service de quantité d’albums québécois marquants depuis près de trois décennies. Il partage avec Secret City Records une citation pour la meilleure pochette d’album de l’année.

Deux très populaires artistes aux antipodes le suivent de près : Alexandra Stréliski et Lisa LeBlanc. Cette dernière est citée six fois à titre personnel (les deux autres nominations vont à des concepteurs de son spectacle), alors que les six citations d’Alexandra Stréliski la concernent directement. Les deux créatrices se feront la lutte dans la catégorie Artiste de l’année – Rayonnement international et toutes les deux se retrouvent citées avec Daniel Bélanger dans la catégorie Album de l’année – Succès populaire.

PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES LA PRESSE

Lisa LeBlanc

Fait inusité, Les Cowboys Fringants, qui ont mené au cours de l’été l’imposante tournée que l’on sait, sont cités deux fois dans la catégorie Album de l’année – Succès populaire avec deux disques différents : la bande sonore de leur film L’Amérique pleure et En concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal. Le célèbre quatuor est bien sûr nommé dans la catégorie Groupe ou duo de l’année (qui peut difficilement lui échapper) et celle de l’Album de l’année – Réinterprétation où apparaît aussi Isabelle Boulay pour son surprenant disque consacré à Alain Bashung.

Le groupe Salebarbes est cité cinq fois (dont quatre à titre personnel) pour son album Gin à l’eau salée et son populaire spectacle actuellement en tournée. FouKi est lui aussi cité quatre fois, notamment dans la catégorie Album de l’année – Choix de la critique, tout comme le groupe 2Frères, qui se démarque dans les catégories Chanson de l’année, Succès populaire et Groupe ou duo de l’année.

Départager les artistes les plus cités demeure un exercice délicat. Les nominations dites « artistiques » concernent en général le groupe ou l’artiste principal, alors que les catégories techniques reviennent en général à des artistes collaborateurs comme les preneurs de son, réalisateurs, etc. Or, il arrive que certains créateurs – Daniel Bélanger est l’exemple parfait – soient impliqués directement dans toutes les étapes de la création de leur œuvre, de l’écriture à la conception de la pochette. D’où les différences qu’on ne manquera pas de constater dans la façon de calculer les nominations.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Kanen

Soulignons que les albums des artistes innus Kanen (Mitshuap) et Matiu (Tipatshimushtunan) n’ont pas été cantonnés dans la catégorie musique autochtone et se retrouvent plutôt en lice respectivement pour les Félix remis aux albums alternatif et folk de l’année. Les disques de Maten (Utenat), Pako (Nanto) et Shauit (Natukun), lancés conjointement au Lion d’or au printemps, se retrouvent quant à eux en compétition dans la catégorie langues autochtones avec Uapen Nuta/Terre de nos aïeux de Katia Rock.

Pierre Kwenders, lauréat du prix Polaris pour José Louis and the Paradox of Love, fait partie des artistes cités dans la catégorie musique du monde avec Diogo Ramos (pour l’excellent Cabaça), Ramon Chicharron (Destello De Estrellas), Wesli (Tradisyon) et Ayrad (III). En rap, les artistes en lice pour le Félix de l’album de l’année sont Loud (Aucune promesse), FouKi (Zayon), Calamine (Lesbienne woke sur l’autotune, qui devrait gagner d’office un Félix pour le meilleur titre d’album), Rymz (Un jour de plus au paradis) et Shreez (Je suis canicule).

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Kwenders

Soulignons enfin que Kanen, Jeanick Fournier, Francis DeGrandpré, Bibi Club et Calamine sont dans la course pour le toujours convoité Félix de la révélation de l’année.

Le gala de l’ADISQ se tient le 5 novembre en soirée et sera diffusé en direct à compter de 20 h à ICI Télé. Louis-José Houde en sera le maître de cérémonie pour la 18fois. Cette soirée sera précédée par une autre remise de prix animée par Sarahmée intitulée Premier Gala de l’ADISQ, qui sera diffusée à Télé-Québec en direct du MTelus le 1er novembre.

Le public est invité à voter dès maintenant et jusqu’au 11 octobre à 17 h pour les Félix remis aux artistes de l’année et à la chanson de l’année.

Votez sur le site de l'ADISQ