L’énergique JPEGMafia a tout donné, mais les personnes rassemblées devant les scènes voisines de la Vallée et Verte n’étaient là que pour Joey Bada$$, qui le suivait à 21 h 50. Le rappeur de Brooklyn est un habitué de Montréal. Son premier Osheaga remonte à 2014 et il était au Festival de jazz l’an dernier.

Jo-Vaughn Virginie Scott, de son véritable nom, était toutefois affligé par une migraine vendredi soir. « Avant de monter sur scène, j’étais à 40 % et votre énergie m’a fait grimper à 90 % », a-t-il indiqué, alors qu’il avait déjà interprété quelques morceaux sans afficher son état. Il a commencé en force en puisant dans le militant All-Amerikkkan Bada$$ puis dans 1999, qui nous l’a fait connaître il y a plus de 10 ans déjà. Il a enchaîné avec des pièces tirées du récent 2000, lancé l’an dernier.

À mi-parcours, Joey a fait un aveu à la foule : « Sous le badass motherfucker se cache un loverboy. » Il l’a confirmé en interprétant Love Is Only a Feeling, Show Me et Shine au grand plaisir des très nombreux spectateurs réunis.

Mais puisqu’il demeure un dur à cuir, lui et son DJ ont demandé à la foule de « s’ouvrir » pour former un mosh pit sur les notes de King’s Dead, qu’il a enregistrée avec le regretté XXXTentacion. Son excellente performance s’est terminée avec Devastated, chantée avec force par des festivaliers heureux de cette première journée au parc Jean-Drapeau.