Le batteur Gavin Harrison nous a déjà dit en entrevue que Porcupine Tree était plus populaire aujourd’hui qu’avant son hiatus amorcé en 2010, le groupe atteignant bien malgré lui le statut de formation culte. Avec un 11e album inespéré des fans, le trio britannique montre qu’il est toujours le fer de lance du rock progressif moderne.

C’est à partir de démos restées inachevées depuis 2010 que le guitariste et chanteur Steven Wilson a redémarré la machine Porcupine Tree en compagnie de Harrison et du claviériste Richard Barbieri – le bassiste Colin Edwin n’est pas du voyage cette fois. Pourtant, c’est la basse qui lance les hostilités en ouverture de disque, Wilson se chargeant de donner le ton avec une décharge funk qui ne laisse pas de doute quant à la modernité de Closure/Continuation.

Harridan n’est pas sans rappeler le dernier effort solo de Wilson, The Future Bites, gorgé de textures électros. Après la jolie ballade planante Of the New Day, Rats Return montre que Porcupine Tree sait encore s’aventurer en territoire métal, l’intro est puissante et syncopée, mais le tout laisse néanmoins place aux claviers et outils numériques de Barbieri, ce qui fait de cette pièce le plus bel amalgame de ce que Wilson a pu réaliser au cours des 15 dernières années, avec et sans ses collègues de Porcupine Tree.

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Après la musclée Herd Cullin, Walk the Plank s’avère le joyau caché de l’album, la plus audacieuse dans sa formule électro assumée – Barbieri prend l’avant-scène, Wilson laisse sa six-cordes dans son étui alors que Harrison se sert principalement de sa batterie électronique. L’intro de guitare à la Steve Hackett remet toutefois les pendules à l’heure dans Chimera’s Wreck, pièce prog de 9 minutes et demie qui s’achève sur une finale tantôt djent, tantôt funk. L’ambiance progressive plus classique s’installe ensuite jusqu’à la fin, conclusion d’un exercice superbement réussi.

Closure/Continuation

Rock progressif

Closure/Continuation

Porcupine Tree

Sony Music

8/10