Trois ans après le très intense Wave, Patrick Watson est de retour avec Better in the Shade, dans lequel il continue à creuser son sillon mélancolique, mais avec une touche de légèreté franchement agréable.

C’est clair, Wave était beaucoup plus dramatique que ce tout court album aérien. « I get high in the melancholy of the sky/It’s not quiet, it’s not sad/While the world stands just beside/’Cause I’m addicted to the color of you », chante-t-il dans Blue, jolie chanson d’amour qui s’envole littéralement dans le ciel, et qui est suivie par La la la, un air joyeux aux accents cinématographiques tout simplement fredonné.

Mais même en mode mineur, l’auteur-compositeur-interprète montréalais sait toujours créer des mélodies qui nous soulèvent et des ambiances qui nous enveloppent. La chanson-titre Better in the Shade, hommage aux petits gestes du quotidien, est vaporeuse et pleine de nuances. Height of the Falling, superbe duo avec Ariel Engle, est émouvante de douceur et de complémentarité. Little Moments est une montée comme lui seul en a le secret.

Toutes les chansons son enrobées de sons électroniques qui s’accordent à la volatilité du piano de Patrick Watson, à la guitare de Mikhail Stein, aux touches de cordes du quatuor Cobalt ou de la harpe de Sarah Pagé – en plus d’Andrew Barr à la batterie sur la majorité des pièces. Ses complices habituels, quoi, avec lesquels il s’élève en toute liberté, avec grâce et délicatesse.

En cinq chansons et deux pièces instrumentales, même si on en aurait pris plus, Patrick Watson reste toujours aussi réconfortant et sa musique, aussi bienfaisante. On ne peut que le remercier.

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Better in the Shade

Alternatif

Better in the Shade

Patrick Watson

Secret City

8/10