Paul Banks, connu comme chanteur d'Interpol et en solo sous le pseudonyme Julian Plenti, est de retour sans son groupe. Avec un disque dont le titre est son nom de famille, Banks.

«J'ai utilisé le nom de Julian Plenti parce que c'était mon pseudonyme avant Interpol et que mon album réunissait des chansons que j'avais écrites alors, explique Paul Banks. Dans Interpol, j'écris les paroles, mais c'est Dan [Kessler] qui compose la musique. Le premier album solo représentait quelque chose de gros pour moi. Il y avait des trucs très personnels dans mes textes.»

L'énigmatique Paul Banks a apprivoisé l'exercice de se mettre à nu. Son deuxième album solo respire la plénitude, avec un résultat plus lumineux et éclaté que ce à quoi Banks a habitué son public dans le passé. «Cet album a un côté zen et mature, résume Banks. Quand j'écris, la musique vient toujours avant le texte. J'écris ce que la musique me demande.»

La palette d'arrangements de son album est large: échantillonnages de voix et électroniques se juxtaposent avec des cordes et des guitares acoustiques. Mais cet habillage ne fait pas d'ombre au grand talent de mélodiste de Banks. «Je viens du folk avec l'emphase sur la voix et les mélodies», dit-il.

Et il y a bien entendu sa voix si unique... «Je ne me suis jamais perçu comme un chanteur. Avant, j'étais incapable de me réentendre. Mais j'ai de plus en plus de plaisir à chanter, dit-il. J'ai commencé à jouer dans un groupe à cause des paroles que j'écrivais.»

Écrire des chansons était un exutoire pendant son l'adolescence. «J'étais rempli d'émotions et je ne savais pas comment les gérer. Une chance que j'ai été dans un groupe, sinon j'aurais commis des vols dans des maisons!»

«Encore aujourd'hui, c'est viscéral et essentiel pour moi d'avoir une porte de sortie émotive avec la musique.»

Paul Banks est emballé par le potentiel de son album en spectacle. «Nous avons répété beaucoup et ce sera très tight.» Malheureusement, Montréal ne figure pas dans son agenda de tournée - du moins pas encore. «J'adore Montréal!», lance Banks.

En décembre, Interpol et Banks doivent aussi souligner le dixième anniversaire de leur presque mythique album Turn On The Bright Lights, qui a connu un grand succès d'estime et indie. Un disque à découvrir, qui intéressera peut-être tous les gens qui sont allés voir U2 à l'Hippodrome et qui ont vu Interpol en première partie, sans le savoir.

Suggestion de la semaine

Field Music

Finaliste au Mercury Prize, le groupe britannique Field Music donne dans la musique prog-rock virtuose avec une influence pop des Beach Boys dans les harmonies vocales. Original et créatif à souhait, mais pas agréable et pas trop intellectuel pour les oreilles.

Sorties de la semaine



> Sans attendre, CĂ©line Dion

> Take The Crown, Robbie Williams

> Music From Another Dimension, Aerosmith

> L'instant aimé, Jorane

> Éponyme, Hello Skinny

> MA Remix, Ariane Moffatt et Ghislain Poirier

> Le dernier présent, Alexis HK

> 50 ans plus loin, Claude Gauthier

> Kaas chante Piaf, Patricia Kaas

> Free The Universe, Major Lazer

> Abbey Road Sessions, Kylie Minogue