La presse pop française ne se peut plus. Donné mardi à La Cigale, le spectacle de Coeur de pirate a récolté les éloges espérés, à la hauteur du buzz suscité par le premier album de Béatrice Martin depuis son apparition encore récente sur la scène européenne.

Les influents Inrocks y vont d'un titre plus que favorable à la chanteuse indie-pop de Montréal: «Pas besoin de lire dans les entrailles du marc de café, on le savait, on l'avait prévu, on en aurait même mis une main à couper, sans courir le moindre risque: en Attila des coeurs fragiles, Béatrice Martin, Coeur de pirate, conquiert tous ceux qu'elle visite. Les Québécois, bien entendu. Puis les Belges. Puis, en léger décalage, comme un tsunami des âmes après un lent tremblement de terre souterrain, la France», écrit Thomas Burgel.

«Sur les radios aux ondes larges, dans la presse aux papiers brillants, en pleines lucarnes nationales ou sur les chaînes à clips, dans les salons des jeunes filles et les rêves de leurs frères, sur les lèvres de tous ceux qui la fredonnent du soir au matin, au rayon bricolage ou dans les salles d'attente, et même dans les cauchemars de ceux qui, on ne comprend pas tout à fait pourquoi, la détestent assez peu cordialement, la Montréalaise est désormais partout», renchérit le scribe des Inrocks.

Le Parisien titre «Paris fait battre Coeur de pirate». «À ses pieds, des fans impatients de la découvrir sur scène. Moins de midinettes que prévu, beaucoup de trentenaires en couple. Ses tubes (passés ou futurs) les ont comblés», écrit Éric Bureau.

Sur la Toile, les magazines et blogues spécialisés s'expriment tout autant sur l'escale de La Cigale. SFR Music: «Coeur de pirate à la Cigale: et notre coeur fait boom!» AOL Musique: «Émotion, tendresse et communion avec le public. Tels sont les trois mots qui pourraient qualifier au mieux l'ambiance qui régnait mardi soir à La Cigale...»

Et la suite? Plusieurs dizaines de dates précèdent la prochaine étape de Coeur de Pirate à l'Olympia de Paris. «Et on mettra cette fois les deux mains et les deux bras à couper pour parier sur un autre triomphe», claironnent sans ambage Les Inrockuptibles.