Il y a eu le tapis rouge, avec le champagne à l'entrée. Puis force embrassades et poignées de main entre médiatiques, financiers, culturels, politiques et autres amateurs de bouchées gratuites.

Sont venus ensuite les obligatoires discours du fondateur, des commanditaires, des ministres et du maire qui a dit, à la blague, qu'il ne le resterait pas pendant 30 ans. Oliver Jones est arrivé sur la scène toute neuve vers 20 h 10, seul, et a dû «dire quelque chose» pendant que l'équipe de scène essayait de se démêler: sortir les drapeaux, placer le piano et l'ouvrir, eh oui! placer le drum...

Juste la contrebasse d'Éric Lagacé qui était prête. Moment de presque gêne devant tant de confusion... que tout le monde était content d'oublier quand le doyen des jazzmen québécois, à 20 h 20, a commencé à jouer Sushi, de son mentor Oscar Peterson. L'Astral était ouvert de même que la Maison du jazz Rio Tinto Alcan qui l'abrite.

Il était 20 h 24 quand Jim Doxas a joué le premier solo de batterie de l'histoire du nouveau «temple de la musique» montréalais, rue Sainte-Catherine. Et 20 h 27 quand le premier verre s'est renversé au balcon. Sur la robe de Mme Dorothée Berryman. L'Astral était «cassé».