Dans le premier texte de ce recueil, on comprend que ce qui va suivre s’apparente au zuihitsu et au zibaldone, genres littéraires (respectivement japonais et italien) qui rassemblent une série d’essais, de pensées, de réflexions et d’anecdotes en apparence disparates.

Ce troisième titre de l’auteur canadien-anglais raconte la vie de Henry, qui naît en 1916, après le retour de la guerre de son père – avec un bras en moins. Très vite orphelin, il est élevé par sa grand-mère puis se mariera, une fois adulte, avant qu’un nouveau drame le pousse à s’enrôler à son tour pour grossir les rangs des soldats canadiens envoyés au front en Europe.

Sa vie se déploie comme de petits tableaux, jamais plus longs qu’une page, entrecoupés de petites leçons d’histoire de l’art qui sont comme des miroirs de son présent, ses pinceaux et ses crayons de couleur toujours à sa portée pour lui accorder un peu de répit face aux fantômes qui peuplent son esprit.

Poétique, aérien, ce petit livre qu’on a envie de traîner partout avec soi est tout indiqué pour s’évader quelques pages à la fois et échapper au tourbillon du quotidien, peu importe où l’on se trouve.

Toute la couleur du monde

Toute la couleur du monde

Alto

208 pages

7/10