Kevin Lambert et son roman Que notre joie demeure ont été sélectionnés parmi les huit finalistes pour le prix Médicis.

Parmi les autres finalistes du prix cette année figure également le roman Sarah, Susanne et l’écrivain, d’Éric Reinhardt (Gallimard), ainsi que Triste tigre, de Neige Sinno (P. O. L.).

Ce n’est pas la première fois qu’un roman de Kevin Lambert se fait remarquer par le jury du Médicis : Tu aimeras ce que tu as tué était parmi les finalistes en 2021, et Querelle de Roberval, dans la première sélection du prix en 2019.

L’écrivain fait également partie des quatre finalistes du prix Décembre, qui sera remis le 31 octobre prochain à Paris. Il avait par ailleurs été sélectionné dans la première liste du Goncourt, début septembre, mais n’avait pas été retenu dans la deuxième liste. Il est toujours en lice pour le Goncourt des lycéens.

Que notre joie demeure raconte la tourmente dans laquelle atterrit une architecte de renommée internationale, accusée d’accélérer l’embourgeoisement des quartiers. Ce troisième titre de l’auteur a fait couler beaucoup d’encre au cours des mois, se retrouvant au cœur d’une controverse impliquant François Legault, l’été dernier. Le premier ministre s’était valu des critiques acerbes de la part de Kevin Lambert après l’avoir complimenté pour son livre.

Puis, début septembre, Kevin Lambert a de nouveau été au centre d’une controverse après sa sélection au Goncourt, critiqué cette fois-ci par l’écrivain français et Goncourt 2018 Nicolas Mathieu qui lui reprochait d’avoir eu recours à une lectrice sensible dans le processus de relecture de son roman.

Les lauréats des trois catégories du prix Médicis seront dévoilés le 9 novembre prochain, à Paris.

Sélections finales du prix Médicis 2023

Finalistes du roman francophone

  • Dominique Barbéris, Une façon d’aimer (Gallimard)
  • Salma El Moumni, Adieu Tanger (Grasset)
  • Kevin Lambert, Que notre joie demeure (Le Nouvel Attila)
  • Lisette Lombé, Eunice (Seuil)
  • Richard Morgiève, La Fête des mères (Joëlle Losfeld)
  • Éric Reinhardt, Sarah, Susanne et l’écrivain (Gallimard)
  • Neige Sinno, Triste tigre (P.O.L.)
  • Elisa Shua Dusapin, Le Vieil Incendie (Zoé)

Finalistes du roman étranger

  • Nina Allan, Conquest, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Bernard Sigaud (Tristram)
  • Hila Blum, Comment aimer sa fille, traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti (Robert Laffont)
  • David Grann, Les Naufragés du Wager, traduit de l’anglais (États-Unis) par Johan-Frédérik Hel Guedj (Éditions du sous-sol)
  • Lidia Jorge, Misericordia, traduit du portugais par Elisabeth Monteiro Rodrigues (Métailié)
  • Han Kang, Impossibles adieux, traduit du coréen (Corée du Sud) par Kyungran Choi et Pierre Bisiou (Grasset)
  • László Krasznahorkai, Le Baron Wenckheim est de retour, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly (Cambourakis)
  • Kim de L’Horizon, Hêtre pourpre, traduit de l’allemand (Suisse) par Rose Labourie (Julliard)
  • Robert Seethaler, Le Café sans nom, traduit de l’allemand (Autriche) par Elisabeth Landes et Herbert Wolf (Sabine Wespieser)
  • Chris de Stoop, Le Livre de Daniel, traduit du néerlandais (Belgique) par Anne-Laure Vignaux (Globe)

Finalistes des essais

  • Daniel Andler, Intelligence artificielle, intelligence humaine. La double énigme (Gallimard)
  • Nathacha Appanah, La Mémoire délavée (Mercure de France)
  • Robert Bober, Il y a quand même dans la rue des gens qui passent (P.O.L.)
  • Benoît Chantre, René Girard. Biographie (Grasset)
  • Ariane Chemin, Ne réveille pas les enfants (Éditions du sous-sol)
  • Marie Favereau, La Horde. Comment les Mongols ont changé le monde (Perrin)
  • Hélène Frappat, Le Gaslighting ou l’Art de faire taire les femmes (L’Observatoire)
  • Anouche Kunth, Au bord de l’effacement. Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux-guerres (La Découverte)
  • Valérie Mréjen, La Jeune Artiste (P.O.L.)
  • Laure Murat, Proust, roman familial (Robert Laffont)
  • Nathalie Piégay, 3 Nanas. Saint Phalle, Bourgeois, Messager (Seuil)
  • Judith Schalansky, Inventaire de choses perdues, traduit de l’allemand par Lucy Lamy (Ypsilon)
  • Camille de Toledo, Une histoire du vertige (Verdier)