Parmi toutes les nouveautés qu’on attend à l’automne, voici une sélection de romans français et de traductions triés sur le volet dans lesquels on est impatient de plonger.

L’enragé, Sorj Chalandon

L’enragé

L’enragé

Grasset

416 pages

Sorj Chalandon déçoit rarement et on nous promet ici « un très grand Chalandon ». Nos attentes sont donc assez élevées par rapport à ce roman qui est né d’un fait historique. En 1934, dans une île bretonne, des enfants s’enfuient d’une sorte de camp de redressement. Un seul d’entre eux ne sera jamais retrouvé et c’est son destin que l’écrivain français imagine dans ce qu’il décrit lui-même comme « la métamorphose d’un fauve né sans amour ».

En librairie

Le grand secours, Thomas B. Reverdy

Le grand secours

Le grand secours

Flammarion

320 pages

Ses romans Il était une ville et Les évaporés nous avaient laissé une impression suffisamment forte pour que son nouveau titre se retrouve parmi nos incontournables de la rentrée. La trame du récit se joue ici sur le cours d’une journée fatidique qui s’amorce avec une altercation aux abords d’une école, en région parisienne, et qui entraînera de lourdes conséquences pour deux élèves et leur enseignante. Intrigant.

En librairie

Western, Maria Pourchet

Western

Western

Stock

304 pages

Revisiter notre époque comme si on était dans un film de cowboys ? Voilà qui semble bien intéressant. D’autant plus que la Française Maria Pourchet explore dans son nouveau roman des thèmes forts comme la domination masculine, le rôle de la justice, la place de l’individu, en se servant de la fuite mystérieuse d’un homme et de sa rencontre avec une femme pour nourrir ses réflexions. Une écriture qui devrait valoir le détour.

En librairie

Frères, Alexandre Jardin

Frères

Frères

Albin Michel

176 pages

À en croire Alexandre Jardin, ce livre porte le secret le plus obscur de sa vie. Un récit incandescent où il se mesure au spectre de son frère cadet, Emmanuel, qui a mis fin à ses jours il y a 30 ans, le laissant aux prises avec une foule de sentiments déchirants. Règlement de comptes avec le passé ou nouveau chapitre de la réécriture de son histoire familiale ? Dans tous les cas, on risque d’accrocher.

Parution : septembre

La cité de la victoire, Salman Rushdie

La cité de la victoire

La cité de la victoire

Actes Sud

356 pages

C’est avec un intérêt décuplé qu’on voudra lire ce roman de Salman Rushdie achevé peu de temps avant l’agression qui lui a laissé d’importantes séquelles, en plus de l’avoir empêché d’écrire pendant neuf longs mois. L’héroïne de cette épopée historique, située dans le sud de l’Inde au XIVe siècle, est une sorte de prophétesse, une enfant orpheline qui, par les pouvoirs d’une déesse, s’acharne à créer une ville qui ferait office de merveille du monde en renversant l’ordre établi dans un monde patriarcal.

Parution : septembre

Sarah, Susanne et l’écrivain, Éric Reinhardt

Sarah, Susanne et l’écrivain

Sarah, Susanne et l’écrivain

Gallimard

432 pages

L’écrivain français qui a signé L’amour et les forêts et La Chambre des époux est connu pour sa plume élégante et d’une grande sensibilité. Et d’après ce qu’on nous a confié, l’histoire de Sarah, qui raconte sa vie à un écrivain et devient un personnage baptisé Susanne, est un échange brillamment construit qu’on aura du mal à lâcher. Un roman qui s’annonce captivant, autour d’une femme qu’on rencontre à un moment décisif de sa vie.

Parution : septembre

La justice des hommes, Santiago H. Amigorena

La justice des hommes

La justice des hommes

POL

320 pages

L’écrivain et cinéaste franco-argentin s’éloigne ici du thème de l’exil qui a servi de toile de fond à ses derniers romans pour plonger dans l’histoire d’un couple. Un jeune couple qui s’aime et se déteste, et qui se retrouve confronté à une crise dont les premières victimes seront leurs enfants. Et comme toujours avec Amigorena, les questionnements existentiels affleurent à la surface alors que le déchirement d’une famille sert de prétexte pour sonder les confins de l’être humain.

Parution : septembre

Éden, Auður Ava Ólafsdóttir

Éden

Éden

Zulma

256 pages

On l’attendait depuis l’automne dernier, ce nouveau roman de l’écrivaine islandaise dont elle nous avait parlé lors de son plus récent passage à Montréal. Elle y raconte l’histoire d’une linguiste qui décide de planter des arbres dans son jardin, au beau milieu d’un champ de lave où rien ne pousse. Le pouvoir des mots, les relations que l’on cultive avec les autres et les paradoxes de l’existence sont au cœur de ce titre qui sera sans aucun doute l’un des plus lumineux de la saison.

Parution : octobre

Pauvre folle, Chloé Delaume

Pauvre folle

Pauvre folle

Seuil

240 pages

« Dans toutes les histoires d’amour se rejouent les blessures de l’enfance. » C’est ainsi que se présente le nouveau roman de Chloé Delaume (prix Médicis 2020 pour Le cœur synthétique), dans lequel elle se sert à nouveau de son vécu – à commencer par le féminicide de sa mère – pour alimenter son œuvre. Cette histoire d’amour, c’est l’obsession de Clothide pour Guillaume, qu’elle ressasse durant un voyage en train en même temps qu’elle remonte le fil de son existence. Un livre qui risque fort bien de susciter encore une fois l’attention.

Parution : octobre

Trust, Hernan Diaz

Trust

Trust

Éditions de l’Olivier

400 pages

Ce roman a remporté le prix Pulitzer plus tôt cette année et s’est retrouvé dans plusieurs listes des meilleurs titres de 2022, dont celle du New York Times. On est à Wall Street, dans les années 1930, au cœur de la Grande Dépression. Un magnat de la finance et sa femme ont tout pour être le genre de couple que tous envient, alors que les grandes fortunes du pays s’effondrent ; mais une ombre se cache derrière ce tableau parfait. À notre tour de découvrir ce qui en a fait la coqueluche des lecteurs américains.

Parution : octobre