(Paris) La dramaturge Pauline Peyrade a remporté jeudi le prix Goncourt du premier roman, pour L’âge de détruire, un huis clos entre une mère et une fille, a annoncé le jury.

Ce roman paru en janvier aux éditions de Minuit raconte deux moments de cette relation dans un même appartement, dans les années 1990 où la fille a sept ans, et dans les années 2010 où cette dernière est partie non loin et l’appartement est en vente.

La critique a salué la réussite de cette brève tragédie domestique, par une autrice trentenaire qui est également metteuse en scène.

Le Goncourt de la nouvelle a été décerné à David Thomas pour le recueil Partout les autres (éditions de L’Olivier), série d’instantanés poétiques.

Le Goncourt de la poésie Robert-Sabatier est allé à Laura Vazquez, également autrice de romans. Son œuvre poétique a été rassemblée en 2022 en poche dans Vous êtes de moins en moins réels (éditions Points).

Le Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux a consacré le Georges Perec (éditions Gallimard) de l’universitaire Claude Burgelin.

L’Académie Goncourt, enfin, a remis un prix spécial de poésie « à titre posthume à Christian Bobin pour l’ensemble de son œuvre ».

Cet écrivain inclassable, adepte de la forme courte et des notations éphémères, est décédé à l’âge de 71 ans en novembre, un mois après la parution d’une anthologie, Les différentes régions du ciel (Quarto).

Les prix Goncourt dits « de printemps » sont attribués par le même jury que le célèbre prix Goncourt, plus prestigieuse des récompenses littéraires françaises, fin octobre ou début novembre. Christine Angot a rejoint en février cette Académie, présidée depuis 2020 par Didier Decoin.