Le Piknic Électronik montréalais s'implantera à Melbourne, en Australie, du 11 janvier au 29 mars 2015. Après avoir fait ses preuves à Barcelone depuis trois ans, la grand-messe à laquelle sont conviés depuis 2003 les amateurs de musique électro au parc Jean-Drapeau tout l'été durant est en pleine offensive sur le plan international.

«On a des pourparlers avec d'autres villes, une dizaine dans lesquelles on pourrait s'implanter au cours des cinq prochaines années, de dire le président du Piknic Électronik, Pascal Lefebvre. Le plan, c'est de travailler sur différents continents, en Australie, mais aussi en Amérique du Sud et surtout dans les grandes métropoles européennes. On pourrait annoncer une ou deux autres villes d'ici les Fêtes.»

Depuis ses débuts, Piknic Électronik vise à faire connaître la musique électro au plus grand nombre en la sortant du circuit nocturne pour l'installer sur des sites urbains en plein air. Après le parc Jean-Drapeau et le Montjuïc à Barcelone, c'est dans la cour de l'Old Melbourne Gaol, un espace vert au centre-ville, que s'installera le satellite australien produit avec le partenaire local Stable Music et l'Université RMIT.

Les premières discussions avec Melbourne ont eu lieu au cours de l'été dernier pendant lequel le Piknic Électronik montréalais a attiré plus de 100 000 participants, une nouvelle marque. À sa troisième année, Barcelone atteint déjà un achalandage semblable à celui de Montréal, constate Lefebvre: «C'est une belle preuve de concept à aller développer dans des marchés étrangers où la musique électronique a sa place. 

«On est prêts à ouvrir la machine et à exporter le concept. On commence avec Melbourne, on aurait aimé poursuivre en Europe, mais ça va venir assez vite.»

Dans chaque ville, le Piknic Électronik établit sa marque, son logo et sa façon de faire en formant des équipes sur place. Un comité de programmation conjoint trouve un équilibre entre les propositions internationale et locale. «Le défi, c'est de ne pas arriver avec un truc trop formaté pour que les coproducteurs locaux puissent se l'approprier, que chaque ville ait sa signature, mais que ça représente ce qu'on a développé à Montréal. Montréal reste un peu la maison mère et le laboratoire d'expérimentation.»

La multiplication des satellites constitue évidemment une force au niveau de la programmation. «On va en faire profiter les artistes d'ici parce qu'on va créer des échanges avec l'international, explique Lefebvre. On a même amené du contenu local de Barcelone à Montréal. Notre objectif, qu'on se retrouve à Barcelone ou à Melbourne, c'est de pouvoir sentir la vibe bâtie à Montréal. Dès la première fois à Barcelone, je me suis senti à la maison.»