C’est l’évènement d’arts visuels à Montréal cet été. L’exposition d’œuvres de Yayoi Kusama est présentée gratuitement dès ce mercredi à la Fondation Phi, à l’occasion de son 15e anniversaire. Mais attention, c’est complet jusqu’au 31 juillet ! D’autres billets seront distribués le 15 juillet, pour pouvoir aller jouer en août avec les immersions colorées de l’artiste japonaise.

Un ballet de lumières envolées dans l’univers [Dancing Lights That Flew Up to the Universe] est la première expo solo de Yayoi Kusama au Québec. L’artiste de renommée internationale a aujourd’hui 93 ans et réside au Japon. Elle produit encore des œuvres. La Fondation Phi a collaboré avec sa galerie new-yorkaise (David Zwirner) pour présenter une sélection qui reflète son parcours.

Lisez notre article de présentation de l’expo

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Yayoi Kusama, en 2012

Les spécialistes de Yayoi Kusama auront du plaisir à retrouver l’atmosphère de ses immersions et quelques-unes de ses toiles et citrouilles, mais l’expo s’adresse surtout à un public qui ne connaît pas l’artiste ou qui la connaît peu, notamment les jeunes. Ce déploiement, aux 451 et 465, rue Saint-Jean, est particulièrement conseillé aux enfants de tous les âges, tant l’univers de Kusama est ludique, magique, chatoyant et bienfaisant.

On trouve dans la première salle du 451, rue Saint-Jean ses célèbres citrouilles, découlant de sa jeunesse passée au cœur de la pépinière de ses parents. C’est toutefois son grand-père qui l’a éveillée au charme des cucurbitacées. À 19 ans, elle avait commencé à en peindre, puis passera ensuite à la sculpture. Celles présentées à Phi sont en bronze poli et laque, et d’assez grande taille.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Trois citrouilles de Yayoi Kusama réalisées en 2016

C’est dans la deuxième salle qu’on commence à pénétrer dans son univers immersif avec deux sortes de vitrines cubiques fermées formant des mini-salles d’observation avec miroirs (des peep-in rooms). On s’approche de petits hublots ronds et on découvre des tas de couleurs multipliées à l’infini dans lesquelles on distingue des réflexions de notre visage et de celui du voisin !

  • Ce que l’on voit en regardant à l’intérieur d’une des deux mini-salles d’observation.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Ce que l’on voit en regardant à l’intérieur d’une des deux mini-salles d’observation.

  • L’intérieur de la mini-salle d’observation intitulée Mon rêve évanescent dans un rêve [My Evanescent Dream Within a Dream]

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    L’intérieur de la mini-salle d’observation intitulée Mon rêve évanescent dans un rêve [My Evanescent Dream Within a Dream]

  • Une visiteuse expérimente une mini-salle d’observation.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Une visiteuse expérimente une mini-salle d’observation.

  • Dans une des deux salles de miroirs infinis

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Dans une des deux salles de miroirs infinis

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

Le troisième étage est une salle d’informations sur Yayoi Kusama avec une série de photographies, de sa naissance à aujourd’hui, cela afin de mieux comprendre sa carrière. Des ouvrages peuvent aussi être consultés sur place.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

La salle présentant plusieurs dizaines de photographies de Yayoi Kusama ainsi que des informations sur sa carrière

On se dirige ensuite au 465, rue Saint-Jean où, dans la première salle, ont été accrochés côte à côte huit tableaux de la série My Eternal Soul [Mon âme éternelle]. Des acryliques sur toile à la fois naïves, enfantines et descriptives. Avec des visages, des profils, des globes oculaires, des amibes, des formes cellulaires, etc. Des tableaux colorés que Yayoi Kusama a réalisés entre 2013 et 2016.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Détail du tableau All The Love Overflowing (2013)

L’exposition se termine évidemment avec les deux salles de miroirs infinis, Brilliance of the Souls (2014), et Dancing Lights That Flew Up to the Universe, la plus récente (2019), qui donne son nom au titre de l’expo. Ces deux expériences immersives sont la signature de Yayoi Kusama. Elle a créé une vingtaine de ces petites salles dans lesquelles on entre, de préférence seul, et où l’on comprend mieux son attirance particulière pour le monde cosmique.

Il serait dommage de dévoiler ce que l’on expérimente en entrant dans ces salles. Les images que nous vous proposons fournissent déjà quelques indices sur les effets ressentis. Juste un conseil, quand vous entrez dans le premier espace de l’œuvre intitulée Brilliance of the Souls, regardez où vous mettez les pieds, car il y a de l’eau au sol, sur les côtés. Et marchez lentement dans ces espaces…

Avant de quitter les lieux, descendez au sous-sol de l’édifice où Phi présente une installation participative du collectif montréalais doux soft club intitulée bleu de lieu. Un environnement immersif créé à l’occasion de l’exposition Kusama et fait de différents éléments, entre sculptures abstraites et mobilier ludique, que l’on peut toucher, sur lequel on peut se coucher, méditer ou interagir. Tout est possible ! Cette installation finit bien une visite à la Fondation Phi dont on sort plus léger.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Vue de l’installation de doux soft club bleu de lieu, à Phi

Donc, ne vous précipitez pas au 451, rue Saint-Jean si vous n’avez pas de billets pour l’exposition. Il y a déjà plusieurs semaines que ceux de juillet se sont envolés. Le 15 juillet, d’autres billets seront offerts pour des visites en août (voir lien ci-dessous). Même chose le 15 août et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’exposition, le 15 janvier prochain. Bonne visite !

CONSULTEZ le site de l’exposition