Au lendemain de l’annonce du décès de Michel Lessard, à 79 ans, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) a rendu hommage à l’historien de l’art, anthropologue, pédagogue et écrivain et grand défenseur du patrimonial québécois pendant un demi-siècle.

« Derrière les œuvres d’un musée, il y a des artistes, mais aussi des collectionneurs. Pour la photographie historique au Québec, Michel Lessard est un incontournable. Sa contribution à la collection de photos du MNBAQ et plus généralement à la connaissance et à la sauvegarde du patrimoine du Québec est inestimable », souligne Jean Luc Murray, directeur général du MNBAQ, par voie de communiqué.

Né à Sorel en 1942, l’historien avait obtenu un doctorat en photographie québécoise à l’Université Laval avant de devenir professeur de patrimoine à l’UQAM, un métier qu’il a exercé pendant près de 40 ans.

L’équipe du Musée se dit touchée par cette nouvelle, « car ses liens avec le MNBAQ remontent à plus de 35 ans alors qu’il signait, en 1987, la grande exposition consacrée aux Livernois photographes.

Il s’est joint aux membres du jury du comité d’acquisition externe en art ancien et moderne au début des années 2000. Le Musée retient sa généreuse donation de près de 750 photographies remarquables entrées au Musée entre 2008 et 2016. Sa contribution à l’enrichissement de la collection nationale aura été saluée par l’exposition Hommage au grand donateur Michel Lessard, en avril 2015. »

Dans un autre communiqué émis jeudi, Les Éditions de l’Homme ont rappelé que « l’architecture, le patrimoine et la culture d’ici ont trouvé en lui leur plus ardent défenseur ». « Ses ouvrages ont été d’immenses succès populaires, dont L’encyclopédie des antiquités du Québec, dont la première édition, parue en 1971, a été tirée à plus de 100 000 exemplaires.

En plus de sa longue carrière de professeur de patrimoine à l’UQAM pendant 40 ans, Michel Lessard a fait sa marque dans de nombreux documentaires, livres et expositions qui ont contribué à nourrir l’intérêt des Québécois pour leur patrimoine populaire », rappelle sa maison d’édition.