Le 7e festival de courts-métrages immersifs SAT Fest est de retour jusqu’au 28 février à la Société des arts technologiques avec sept créations relativement classiques dans le genre et qui proviennent d’Espagne, de France, d’Allemagne, du Danemark, de Tchéquie, du Canada et de Taïwan. Aperçu des expériences proposées.

Brèche

5 min, de Sébastien Labrunie (France) et Lu Yi (Taïwan)
Film sensoriel et poétique avec un début surréaliste qui joue sur la déconstruction lumineuse d’une structure organique. Les effets sont efficaces et évoquent une tempête atmosphérique ou un générateur de lumière. À la fois abstrait et suggestif. Pas mal.

Core Collapse

5 min, de Past (Tchéquie) et Deathvox (Danemark)
Un graphisme qui se développe en station spatiale, une construction architecturale qui descend lentement mais sûrement sur le spectateur. Court-métrage intéressant de l’artiste tchèque Petr Rimsky, fondateur de Past, avec un rythme et une musique devenant étourdissants. Mais pas révolutionnaire.

Rendez-vous

6 min, de Sean Caruso (Canada) et Mourad BNCR (Canada)
Un film tourné à Montréal qui nous permet de suivre à pleine vitesse un motocycliste sur l’autoroute Ville-Marie, le pont Jacques-Cartier et l’île Sainte-Hélène, les images se décomposant parfois au ralenti. Effet réussi avec les courbes de la satosphère.

Immersive

5 min, d’ARCAAN-Jérémy Oury (France) et Antoine Briot (France)
Court-métrage graphique et esthétique. On est dans l’harmonie répétée, le synchrone et les basculements d’un univers abstrait. Création plutôt classique, mais bien faite, effectivement immersive. Avec une musique rythmée qui se marie bien avec les images. Beau travail.

La matière des souvenirs

5 min, de Neon Minuit, Léon Denise et Dorian Rigal (France)
Travail sur le rêve et la mémoire avec des architectures de type nuage élémentaire ou se rattachant aux constructions humaines. Compositions et décompositions sous une musique lancinante, le film est un voyage mental que l’on aurait aimé poursuivre…

Enigma

5 min, de Yan Breuleux (Canada) et Alain Thibault (Canada)
Création complexe avec plusieurs éléments différents se succédant. On sent l’expérience derrière ces distorsions, ces géométries et ce discours philosophique sur la moralité et l’intelligence artificielle entre l’homme et la machine. Un travail chargé et maîtrisé soutenu par une conception sonore efficace.

Paradoxa

9 min, d’Onionlab (Espagne)
Le film le plus impressionnant (et le plus long) de ce SAT Fest 2020, Paradoxa est un autre voyage soutenu par la grande versatilité du studio Onionlab. Cubes, grilles, mailles, vagues, enchevêtrements. Le court-métrage n’est jamais monotone, avec un embryon de scénario qui en fait une sorte de fiction graphique variée dans les formes.

> Consultez le site du festival : https://sat.qc.ca/fr/evenements/sat-fest-2020