Les prix Louis-Comtois et Pierre-Ayot 2013 ont été respectivement remis aux artistes Manon LaBrecque et Kim Waldron, hier soir, lors d'une cérémonie organisée par la Ville de Montréal et l'Association des galeries d'art contemporain (AGAC) au Centre Phi.

Nommé en l'honneur du peintre abstrait montréalais décédé en 1990, le prix Louis-Comtois, qui met en exergue le parcours professionnel d'un artiste au mitan de sa vie artistique, a été décerné à Manon LaBrecque pour souligner «son inventivité et sa contribution aux arts visuels et médiatiques au Québec depuis plus d'une vingtaine d'années». Le prix est assorti d'une bourse de 7500 $. Les autres finalistes du prix Louis-Comtois étaient Milutin Gubash et Stéphane La Rue.

Portant le nom de l'artiste et professeur de l'UQAM décédé accidentellement en 1995, le prix Pierre-Ayot souligne l'excellence d'un artiste de moins de 35 ans. Assorti d'une bourse de 5000 $, il a été remis à Kim Waldron pour récompenser la «profondeur» de sa réflexion «sur les comportements humains, le statut de l'artiste et la représentation de l'artiste au travail». Les autres finalistes du prix Pierre-Ayot étaient Marc-Antoine K. Phaneuf et Sayeh Sarfaraz.

Chaque lauréat reçoit une somme supplémentaire de 2500 $ pour organiser une exposition solo et verra une de ses oeuvres arriver dans la Collection de la Ville de Montréal.

Le jury des prix était composé cette année de l'artiste Pierre Blanchette, de Geneviève Goyer-Ouimet, directrice de Circa, Lesley Johnstone, conservatrice au Musée d'art contemporain de Montréal, Bernard Lamarche, conservateur de l'art actuel au Musée national des beaux-arts du Québec, et de Gilles Daigneault, directeur de la Fondation Molinari.

L'exposition Sous les projecteurs qui rassemblent les oeuvres des artistes lauréats et finalistes des deux prix, est présentée jusqu'au 19 janvier à la maison de la culture Frontenac.

Manon LaBrecque

Artiste, chorégraphe et vidéaste montréalaise originaire de la Beauce, elle s'intéresse depuis une vingtaine d'années aux relations entre le corps (notamment le sien) et l'extérieur, qu'il soit physique ou psychologique, au mouvement ou encore à la mécanique pour en extraire des sentiments et des impressions.

Elle pratique son art au moyen de la vidéo, de la performance et d'installations.

Elle a reçu le prix Graff en 2009 pour l'ensemble de son oeuvre.

Elle a participé à la Triennale québécoise d'art contemporain au MACM en 2008.

Elle a remporté en 2007 le Prix de la création artistique aux Rendez-vous du cinéma québécois après avoir déjà été primée aux mêmes RV en 1998.

Elle est diplômée en danse contemporaine (UQAM) et en arts visuels (UdM).

Kim Waldron

Artiste émergente montréalaise qui a obtenu sa maîtrise en arts visuels à Concordia cette année mais cette photographe expose son travail, notamment des vidéos, depuis plus de 10 ans. Elle a déjà exposé à Montréal, Québec, Rimouski, Halifax et Windsor.

Elle utilise le plus souvent l'autoportrait comme levier pour évoquer le thème du pouvoir et pour prendre position sur des enjeux sociaux actuels.

Elle s'est déjà intéressée à la documentation du quotidien, un quotidien dans lequel elle aime parfois s'insérer, comme dans sa série de 19 photos Triples réalisée en 2007 à Vienne ou son travail sur les ouvriers, Working Assumption, créé à Paris en 2003.

Elle a obtenu, en mai dernier, une des deux bourses de 55 000 $ offertes par la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman.

Photo: Édouard Plante-Fréchette, La Presse

Kim Waldron a reçu le prix Pierre-Ayot.