Bonne nouvelle, cette joyeuse ménagerie s’est aussi installée pour de bon et devrait égayer les récréations pendant de nombreuses années. L’artiste Mélanie Crespin a en effet légué son œuvre originale à l’école Saint-Louis-de-Gonzague, où va par ailleurs sa fille (et, transparence totale : celle de l’autrice de ces lignes).
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Le chien saucisse allongé vous dit quelque chose ? Vous avez déjà vu ce bouledogue surdimensionné quelque part ? Et que dire de ce chien psychologue ? Fort possible, puisque l’installation de Mélanie Crespin (sur la photo), au nom prédestiné Dans ma cour… ç’a du chien ! qui met en scène des chiens qui dansent, jouent ou font pipi, a d’abord été présentée en 2019 rue Sainte-Catherine, à l’invitation du Partenariat du Quartier des spectacles, pour revenir en force les deux années suivantes.
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Roulement oblige, après plusieurs années d’utilisation, on offre toujours aux artistes, créateurs et concepteurs la possibilité de récupérer leurs œuvres, explique le Quartier des spectacles. L’artiste a donc eu l’heureuse idée de l’offrir à une école primaire, à la cour jusqu’ici plutôt anonyme. « Qui en profiterait le plus ? », s’est-elle interrogée. Soulignons que le déménagement n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse de plusieurs parents bénévoles, et surtout d’un éducateur spécialisé convaincu du projet, Louis-Charles Martineau.
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« C’était tellement de travail, et les œuvres sont encore en bon état ! », explique Mélanie Crespin, également scénographe, qui a donné aux Décors 3D la mission de les fabriquer. Et de les faire durer. Les œuvres de fibre de verre et le mobilier d’été seront d’ailleurs couverts tout l’hiver, en vue de les protéger.
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« Nous avons été agréablement surpris par cette offre », commente la directrice de l’école, France Verbeke, soulignant à quel point petits et grands se réjouissent du précieux don. « Ils [les chiens] font l’unanimité ! » À noter que pour lutter contre le vandalisme, on songe à interdire l’accès de la cour de nuit, quoique pas le jour : « Je ne voudrais pas interdire l’accès aux gens de la communauté. C’est tellement beau ! »
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Du côté du centre de services scolaire de Montréal, on souligne que l’éveil à la culture fait aussi partie de la mission éducative. « Les élèves sont choyés de bénéficier de cette attention et nous remercions l’artiste Mélanie Crespin d’avoir porté son choix sur cette école du Plateau Mont-Royal. »
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À noter que l’école Saint-Louis-de-Gonzague, sise dans l’est du Plateau Mont-Royal, doit être rebaptisée Jean-Paul-Riopelle cet été. L’artiste, dont on célèbre le 100e anniversaire cette année, a en effet fréquenté l’établissement petit, en plus de s’y initier aux arts, notamment à la peinture, bien sûr. Une inauguration officielle est prévue à l’automne.