Mère de deux enfants âgés de 5 et 7 ans, cette directrice de la planification et de la distribution pour Reitmans Canada est une grande consommatrice de spectacles en temps normal. La quatrième vague l’incitera néanmoins à rester à la maison cet automne… où l’attendent lectures, musique, films et séries.

L’importance des sorties culturelles dans sa vie

Pour cette abonnée habituée du Théâtre du Nouveau Monde et de La Licorne, les sorties au théâtre sont une occasion de découverte, mais aussi une occasion de partager des moments avec sa mère et sa sœur. « Le rituel, c’est ce qui me manque le plus », affirme Émilie Brunet. En matière de sorties familiales, le dernier spectacle qu’elle se rappelle avoir vu avec sa fille est Casse-Noisette de Ballet Ouest à la salle Pierre-Mercure en 2019. « L’an passé, elle était dans tous ses états de ne pas pouvoir y retourner. Elle avait hâte qu’on emmène son petit frère… »

Ce qui l’a aidée à tenir le coup pendant la pandémie

Les « tounes » du jour de Damien Robitaille ont été une « révélation » pour cette amatrice de musique et de culture pop : « Ça rendait la journée plus le fun », dit-elle. La musique de Taylor Swift a aussi joué constamment chez elle pendant la pandémie. « Elle a eu un renouveau avec ses albums de 2020 [folklore et evermore]. Elle a pris sa carrière en main et relancé ses vieux albums [qu’elle réenregistre afin de récupérer les droits de ses chansons]. C’était du bon female empowerment à la sauce 2020-2021. » Dua Lipa, Laurence Nerbonne et Charlotte Cardin constituent pour elle d’autres incarnations du girl power des années 2020. « Je trouve ça important de soutenir des présences féminines fortes », note-t-elle.

Sa rentrée

En juillet dernier, elle indiquait s’être procuré des billets pour des spectacles de BJM – Les Ballets Jazz de Montréal (Vanishing Mélodies, sur les musiques de Patrick Watson, au Théâtre Maisonneuve début novembre) et Charlotte Cardin. Elle se disait aussi attirée par les évènements extérieurs. Un mois et demi plus tard, avec la quatrième vague, elle a l’intention de passer son tour pour les spectacles d’ici Noël. « Ça me fait de la peine parce que je regarde ce qui s’en vient et ça me tente, mais c’est un sacrifice que je suis prête à faire pour le bien de ma famille. »

La tentation d’aller voir Dune au cinéma (« je ne peux pas regarder ça dans mon salon ») reste présente pour celle qui dit avoir un côté « très geek et très nerd ». « Peut-être que si j’y vais un mardi matin, je vais me sentir plus à l’aise, plus en sécurité », affirme-t-elle.

Sinon, elle compte profiter de l’automne pour faire du rattrapage dans ses lectures d’auteurs autochtones. « C’était passé sous mon radar depuis… toujours. J’ai commencé timidement en découvrant Naomi Fontaine et je veux lire d’autres livres d’elle. Si je suis pour rester à la maison, aussi bien utiliser mon temps pour m’éduquer sur ce que je ne connais pas. »

Propos recueillis par Frédéric Murphy, La Presse