Le Planétarium dévoile deux nouveaux spectacles qui prennent le temps de questionner... le temps! L'un, Vertiges, fait dans le spectaculaire; l'autre, Tempo, davantage dans le didactique. Les deux présentations se complètement merveilleusement.

«Notre traitement est audacieux d'un point de vue scientifique et philosophique. L'idée est de casser notre assurance à propos du temps qu'on mesure et qu'on ressent. Dans une institution qui diffuse la science, l'art et l'émotion, c'est essentiel de nos jours», explique le directeur d'Espace pour la vie, Charles-Mathieu Brunelle.

Ce pari semble réussir puisque la fréquentation est en hausse de 5 % cette année à Espace pour la vie (Planétarium, Biodôme, Insectarium et Jardin botanique).

Vertiges

Cette création de Jimmy Lakatos et d'Alexandre Burton en met plein la vue et l'esprit en 20 minutes. Qu'est-ce que le temps? demandent-ils. Pas si simple d'y répondre, mais les deux artistes réussissent à l'évoquer visuellement en usant de lignes et de courbes mathématiques ainsi que de figures géométriques.

«Notre guide, c'était des citations desquelles découlait une démarche visuelle puisqu'on apprend dans le spectacle que le temps n'est pas linéaire», explique Jimmy Lakatos, concepteur et directeur artistique de Vertiges.

«C'est un questionnement qu'on voulait faire vivre aux gens. Ce spectacle est un concept un peu étrange, mais qui est très beau au final. On en est fiers», commente son collègue Alexandre Burton.

Tempo

Cette proposition plus didactique du cinéaste Philippe Baylaucq et de l'astronome du Planétarium Sébastien Gauthier remonte le temps, entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, pour nous faire voir le ciel de Montréal comme les premiers occupants du territoire. La projection s'accompagne d'une animation en direct, adaptée au public.

«Pour un cinéaste, travailler dans un tel théâtre, c'est un saut dans le vide. Alors, on a développé cette relation entre regarder le ciel et voir le temps. On a décidé de camper ce voyage dans la cité, à Montréal, en regardant les constellations», explique Philippe Baylaucq.

«On voulait redonner aux gens qui nous visitent ce lien qu'avaient nos ancêtres avec le temps; c'est très concret, mais on l'a quelque peu oublié», ajoute Sébastien Gauthier.

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