Et si... Luc Guérin passait sur le divan? Le comédien se réjouit encore de participer à la nouvelle émission de sketches humoristiques qui met en scène des situations cocasses et des événements improbables, produite par Louis Morissette et diffusée sur les ondes de V tous les lundis soir. Un bonheur qui devrait se poursuivre l'automne prochain puisque les textes des 250 sketchs de la deuxième saison sont en train d'être écrits.

«Louis Morissette est un être que je respecte énormément; il a le sens de la comédie, confie-t-il. J'ai été charmé par l'équipe: de vieux pros comme de nouvelles têtes qui viennent de l'impro, à la fois polyvalents et habiles.»

Aux côtés de Louis Morissette, Michel Charrette, Tammy Verge, Geneviève Schmidt, Marie Soleil Dion, Jean-Philippe Durand et Sonia Cordeau, Luc Guérin joue une panoplie de personnages, du mari qui regarde du contenu XXX au professeur au bord de la crise de nerfs.

«"Et si... les professeurs mélangeaient leur vie privée" est la surprise de ma vie, dit-il. J'aime l'humour, mais j'ai du mal avec la vulgarité. Pourtant, dans ce sketch, je joue un prof qui fait une dictée à des élèves du primaire dont le sujet est l'adultère de sa femme découvert la veille. J'ai hésité à le faire, mais en fin de compte, c'est mon sketch préféré!»

Luc Guérin fait aussi partie de la nouvelle mouture de comédiens de Cabaret, la comédie musicale de Denise Filiatrault. Il répète les chorégraphies de son personnage, le maître de cérémonie (MC).

«C'est là qu'on découvre que le corps comporte des mystères. De tous les rôles masculins en comédie musicale, celui du MC est un des plus brillants!», lance-t-il.

Par ailleurs, dans quelques semaines, Luc Guérin tournera dans Il était une fois Les Boys, où il incarnera le père de son personnage de Marcel dans la série Les Boys. Et cet été, il jouera dans La puce à l'oreille de Feydeau avec Benoit Brière et Martin Drainville, au Théâtre du Vieux-Terrebonne.

Questions, réponses

Q: Avec qui changeriez-vous de carrière?

R: Avec un architecte. C'est ma troisième maison et je participe chaque fois activement à l'élaboration des plans. C'est une vraie passion.

Q: Qu'est-ce qui vous a donné le goût de faire votre métier?

R: Même tout petit, je m'inventais des histoires et des personnages. Sans prétention, je crois que je n'ai pas choisi ce métier-là, c'est un naturel, je suis allé là où le vent me poussait!

Q: Un rôle que vous aimeriez interpréter?

R: J'ai incarné Harpagon il n'y a pas longtemps et je voudrais jouer dans Le Tartuffe de Molière. Orgon me fait rire!

Q: Avec qui rêvez-vous de travailler?

R: Tout le monde parle de Xavier Dolan et ça serait presque cliché, mais la première fois que j'ai vu un de ses films, je me suis dit: «C'est un petit génie, le petit tabarouette!». C'est un gars qui sait filmer et un dialoguiste extraordinaire. Peut-être aussi Robert Lepage, car c'est un artiste accompli qui aime le jeu vrai, mais large.

Q: Le film qui vous a le plus marqué?

R: Tous les films de Charlie Chaplin. Dans chacun, il y a de grands moments d'humanité et de profondeur. C'est quelque chose qui a probablement orienté mon regard sur la comédie: il sait faire rire, tout en touchant profondément.

Q: La chanson qui roule en boucle dans votre iPod?

R: Willkommen, Bienvenue, Welcome! de Cabaret. Ça tourne en boucle dans mon auto, dans ma tête et même dans mes rêves! Je me tape sur les nerfs moi-même. Je fais la vaisselle et hop, ça part. Je n'ai plus le contrôle.

Q: Qu'est-ce qui vous fait rire?

R: Mes deux compagnons, Benoit Brière et Martin Drainville, même après plus de 20 ans. Sinon, j'aime beaucoup l'humour britannique, mais je déteste la vulgarité.

Q: En quoi ou en qui vous réincarneriez-vous?

R: En moi-même, pour avoir une deuxième chance! Je suis dans une période de ma vie où il y a des changements qui s'opèrent, des leçons qui portent leurs fruits et j'aimerais continuer.