La cinéaste Julie Hivon adore les rencontres. C'est pourquoi elle a décidé de traiter de ce sujet dans son deuxième long métrage intitulé Tromper le silence, qui mettra en vedette Suzanne Clément (Les hauts et les bas de Sophie Paquin).

Julie Hivon... Le nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, alors on va commencer par le début. La jeune femme à l'aube de la quarantaine est originaire de Granby et elle mène de front des carrières de romancière, auteure de nouvelles et cinéaste.

L'écriture, c'est la première rencontre importante qu'elle a faite dans sa vie, son point de départ pour tout. Pourquoi donc a-t-elle étudié le cinéma plutôt que la littérature? «J'ai toujours aimé écrire et je le fais pour le plaisir. Mais l'écriture, c'est quelque chose d'assez solitaire. À un moment donné, je me tanne, j'ai besoin de voir du monde. J'ai besoin de rencontrer des gens pour être inspirée. Et le cinéma vient équilibrer mes besoins de solitude et de rencontres. Quand le film se met en branle, ça bouge, on voit plein de monde», indique la jeune femme.

À sa sortie de l'UQAM, où elle a d'abord complété un certificat en scénarisation avant de se lancer dans un bac en communications, profil cinéma, elle a fondé avec son copain de l'époque une petite maison de productions: Don Quichotte. C'est là qu'elle a fait ses courts métrages Baisers d'enfants (1995) et Dans le parc avec toi (1997), qui ont tous deux remporté de nombreux prix.