Le 15 mai dernier, l'organisme La rue des femmes annonçait l'inauguration officielle de sa troisième maison d'hébergement d'urgence pour les femmes à Montréal, qui portera le nom la « Maison Jacqueline », rendant ainsi hommage à Jacqueline Desmarais, dont la famille est un des deux grands mécènes de l'organisme.
« C'est un grand honneur pour moi et pour toute ma famille de donner mon prénom à cette maison, a déclaré Mme Desmarais. Soutenir La rue des Femmes est une façon pour moi d'avoir un impact positif sur la vie de ces femmes et leurs familles, et de les aider à se sortir de l'état de profonde détresse qui les a menées à la rue. »
À Montréal, selon les chiffres de la politique gouvernementale en itinérance, en 2011-2012, on a constaté une augmentation du nombre de nuitées d'urgence de 49 % chez les femmes, et de 18 % chez les hommes, par rapport à 2008-2009. Pour répondre à ce besoin d'hébergement d'urgence, La rue des Femmes a récemment ouvert les portes de sa troisième maison et y accueille des femmes en état d'itinérance et en grande difficulté depuis mars dernier. L'organisme est en mesure d'offrir potentiellement 20 places en hébergement d'urgence réparties dans 14 chambres et 30 places en centre de jour.
Léonie Couture, fondatrice et directrice de La rue des Femmes, se réjouit du travail accompli : « Cette troisième maison est le fruit de tous nos efforts déployés pour rendre possible un très beau partenariat entre les bailleurs publics et d'importants donateurs privés, c'est une réussite exemplaire. Grâce à cette collaboration, la Maison Jacqueline offre aux femmes en état d'itinérance les services et les soins relationnels dont elles ont besoin pour retrouver une vie normale. Cette maison leur appartient désormais. »
Pour réaliser ce projet, La rue des Femmes a su mobiliser de nombreux acteurs non seulement aux échelons fédéral, provincial et municipal, mais aussi au sein de la communauté des affaires. L'inauguration officielle de la maison a été faite aujourd'hui dans le cadre d'une conférence de presse à laquelle participaient la ministre déléguée à la Réadaptation, la Protection de la jeunesse et la Santé publique, Lucie Charlebois, Denis Coderre, maire de la Ville de Montréal, ainsi que Monique Vallée, conseillère de la Ville de Montréal, membre du comité exécutif responsable du développement social et communautaire ainsi que de l'itinérance.
Présidée par Madeleine Chenette, associée et directrice exécutive nationale des services-conseils en stratégie, KPMG-Secor, la campagne « Vers une troisième maison » est en passe d'atteindre son objectif de 2,5 millions de dollars. Rob Velan, vice-président, distribution chez Velan Inc., administrateur de la fondation La rue des Femmes et membre actif du cabinet de campagne, a tenu à rendre hommage à Mme Chenette pour tout le travail réalisé : « Madeleine a été convaincue par les idées novatrices de Léonie Couture, elle y a vu une piste pour sortir les femmes de la rue de façon durable. Voilà ce qui se passe quand deux femmes visionnaires mettent en commun leurs innombrables talents : de grands projets voient le jour ! »
Étaient également présents Jean Rousselle, adjoint parlementaire du ministre des Affaires municipales, volet habitation, Andrée Lafortune, membre du conseil d'administration du Mouvement Desjardins et présidente du conseil régional des caisses Desjardins de l'Ouest de Montréal, partenaire « architecte » de la campagne « Vers une troisième maison », Frédéric Poussard, président de la Fondation La rue des Femmes, Lorraine Pipon, présidente de La rue des Femmes, Alan Desnoyers, vice-président et directeur général, Québec, BMO Banque privée, partenaire « bâtisseur » de la campagne « Vers une troisième maison », Karen Leggett, première vice-présidente à la direction, Marketing et Stratégie d'entreprise et membre du Bureau de la présidence de la Banque Nationale, partenaire « architecte » de la campagne « Vers une troisième maison ».
La rue des Femmes tient à remercier les principaux contributeurs à cette campagne : les partenaires de la catégorie « grands mécènes », Velan et Power Corporation du Canada; les partenaires de la catégorie « architectes », Banque Nationale et Desjardins; et les partenaires de la catégorie « bâtisseurs », BMO, Gaz Métro, la Fondation R. Howard Webster et la Fondation Marcelle et Jean Coutu.
Depuis plus de 20 ans, La rue des femmes vient en aide aux femmes en état d'itinérance et construit un centre de « santé relationnelle ». La santé relationnelle est la capacité vitale d'être en lien avec soi-même et avec les autres. Ces femmes ont en commun de graves souffrances dues aux blessures relationnelles causées par les violences et les abus qu'elles ont subies souvent depuis l'enfance. Ce sont ces blessures et cette souffrance qui détruisent leur santé relationnelle et qui les ont conduites à l'état d'itinérance. Ces femmes sont malades; pour survivre, elles se sont déconnectées d'elles-mêmes et des autres.
Il est possible de les aider à guérir et à sortir de l'état d'itinérance de façon durable. L'approche d'intervention de La rue des Femmes a permis à 63 % des 336 femmes qu'elle a hébergées entre 2002 et 2012 de retrouver un logement stable et durable.