Le réseautage personnel est fantastique quand vient le temps de garder contact avec nos proches, mais on peut aussi l'utiliser pour organiser des séances de «moonwalk» en groupe (en hommage à Michael Jackson), de gigantesques batailles d'oreillers ou encore un dénudement collectif à bord du métro.

Bienvenue dans le merveilleux monde des «foules-éclair», la version moderne et numérique de ces foules qui se rassemblent un peu n'importe où pour faire un peu n'importe quoi.

Le nom fait référence à des événements organisés non pas par des amis, mais bien par de purs étrangers: par le biais du Web sur des sites comme Twitter, Facebook et MySpace; par le biais de courriels ou de blogues; ou encore par le biais de messages textuels envoyés sur les téléphones cellulaires.

Ainsi, récemment, quelque 2000 personnes se sont rassemblées à Londres pour «moonwalker» au son de la chanson «Billie Jean», en hommage à Michael Jackson. L'invitation, tout d'abord lancée sur Twitter par un inconnu, a ensuite été reprise par un comédien britannique bien connu.

Des événement similaires ont eu lieu à Toronto, à Victoria en Colombie-Britannique, à Chicago et d'autres villes à travers le monde depuis le décès du «roi de la pop».

Et si «Billie Jean» ne vous plaît pas, vous auriez pu aller fredonner les airs de la comédie musicale «La mélodie du bonheur» en compagnie de quelques centaines de personnes à bord d'un train en Belgique. Ou aller participer à une séance communautaire d'application de lotion solaire. Ou être invité à une énorme bataille d'oreillers... quelque part dans le monde!

La première «foule-éclair» aurait été organisée en 2003, quand des gens ont répondu à l'invitation d'un journaliste du magazine Harper's et se sont rendus au célèbre magasin «Macy's» pour acheter le même tapis. Le terme trouve par contre son origine dans un texte de science-fiction publié en 1973 par l'auteur Larry Niven.

Le sociologue Barry Wellman fait toutefois remarquer que les «foules-éclair» existaient bien avant que le terme ne soit inventé. En 1997, par exemple, à l'occasion de la mort de la princesse Diana, des centaines de personnes se sont rassemblées pour des vigies... sans y avoir été invitées par le biais de Twitter.

Manifestations, émeutes et parades sont d'autres exemples de «foules-éclair» jadis organisées, souvent à des fins politiques, sans l'aide des moyens de communication modernes. La technologie facilite toutefois maintenant la mobilisation de foules instantanées, fait remarquer M. Wellman.

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