Si Google Maps compte filmer les rues de Québec pour les internautes du monde entier, il aura de la compétition. Le site Canpages.ca a aussi l'intention d'offrir sa version du controversé Street View dans la capitale.

Canpages, un éditeur indépendant d'annuaires imprimés et en ligne, a lancé hier le premier site web au Canada qui propose des cartes où l'on peut voir un film à 360 degrés de la rue qui nous intéresse. Trois villes - Vancouver, Whistler et Squamish - sont pour le moment visibles.

Mais l'entreprise de Burnaby, en Colombie-Britannique, prévoit élargir le service à Montréal et Toronto, puis à d'autres villes canadiennes, dont la capitale québécoise.

«On ne l'a pas encore commandé, mais Québec est une ville superbe, et c'est vrai qu'avoir le Street View sur Québec ce serait quand même fabuleux. Donc, je sais que nous l'aurons, plus tôt que tard», indique Olivier Vincent, président et chef de la direction de Canpages.ca.

Hier matin, le Journal de Québec rapportait qu'une offre d'emploi mise en ligne sur le site Internet d'Emploi Québec laissait croire que Google allait bientôt venir filmer en ville.

Envoyée par l'entreprise de recrutement Adecco, l'offre ne précisait pas le nom de l'entreprise, mais on pouvait y lire qu'«une importante compagnie avant-gardiste spécialisée dans le domaine des hautes technologies et d'Internet» cherchait un chauffeur pour parcourir la capitale dans une voiture équipée pour «capter, à l'aide d'une caméra spécialisée, certains sites et attraits de la ville de Québec selon un point de vue de 360 degrés».

La personne embauchée devrait commencer le 25 mars pour une période de 13 semaines.

Google Canada compte en effet lancer fin mars des véhicules munis de caméras dans les rues de plusieurs grandes villes canadiennes pour garnir ses cartes en ligne d'images panoramiques et dynamiques. Malgré la concordance des dates, le géant Internet refuse toutefois de préciser si Québec en fera partie.

Controverse

Depuis son lancement aux États-Unis en mai 2007, l'application Google Street View sème la controverse. Croqués à leur insu, des gens choqués de se reconnaître dans des positions compromettantes ont poursuivi le géant Internet.

Au Canada, la commissaire à la protection de la vie privée, Jennifer Stoddart, avait dit en 2007 craindre que Google Street View enfreigne la loi canadienne en permettant d'identifier des personnes sans leur consentement. Google avait alors réagi en promettant d'embrouiller tous les visages et les numéros de plaques d'immatriculation des images prises dans les villes canadiennes.