Le PDG de Google a jugé mercredi que si le groupe de logiciels Microsoft rachetait le groupe internet Yahoo!, «cela ôterait le choix au consommateur pour le courrier électronique et la messagerie instantanée», car ensemble ils auraient «80% ou 90% de parts de marché».

Interrogé sur la chaîne CNBC sur l'éventuelle réaction de Google si Microsoft lançait une offre hostile sur Yahoo!, Eric Schmidt a répondu que «tout dépendra» de la réussite de leur stratégie.

Il a aussi indiqué ne pas savoir du tout ce qui allait se passer.

Selon le Wall Street Journal, Microsoft pourrait faire une nouvelle annonce dès mercredi sur les suites qu'il entend donner à son offre de rachat de Yahoo!, alors que son ultimatum a expiré samedi.

Microsoft avait donné jusqu'à samedi à Yahoo! pour conclure un accord amical de rachat, l'ultimatum ayant expiré sans commentaire des deux parties.

Selon le quotidien, Microsoft envisagerait, parmi d'autres options, de demander la nomination de nouveaux représentants, favorables au rachat, au conseil d'administration de Yahoo!.

Microsoft a proposé le 1er février de racheter Yahoo!, numéro 2 mondial de la publicité en ligne, afin de renforcer sa présence sur internet et concurrencer Google, l'incontestable leader du secteur.

Il a offert 31 dollars par action, en titres et en numéraire, ce qui représentait une prime de 62% sur le cours de Bourse et valorisait Yahoo! à 44,6 milliards de dollars.

Par ailleurs, le site du Wall Street Journal indique mercredi que Microsoft a prévu de consacrer 1,5 milliard de dollars à des primes versées aux employés de Yahoo! pour les retenir, au cas où son offre de rachat irait à son terme.

Deux fonds de pension ont reproché à Yahoo! de ne pas avoir répondu de bonne foi à la proposition de Microsoft et d'avoir relevé les indemnités de départ accordées aux salariés de Yahoo! qui seraient licenciés en cas de rachat par un tiers. Pour eux, cette décision a augmenté, pour un acquéreur potentiel, le coût et l'incertitude liés au rachat éventuel du groupe internet.