Le nombre des délits commis sur l'internet au Japon a bondi de 40% en 2006 et a été multiplié par plus de trois en cinq ans, a annoncé jeudi la police, qui compte renforcer ses moyens technologiques pour réprimer cette forme galopante de criminalité.

Le nombre des délits commis sur l'internet au Japon a bondi de 40% en 2006 et a été multiplié par plus de trois en cinq ans, a annoncé jeudi la police, qui compte renforcer ses moyens technologiques pour réprimer cette forme galopante de criminalité.

En 2006, les policiers japonais ont enquêté sur 4425 cyber-délits, contre 3161 en 2005. La moitié de ces infractions étaient des fraudes, principalement commises sur des sites d'enchères en ligne, a précisé la police.

Le nombre des intrusions illégales dans l'ordinateur d'autrui et des usurpations d'identité à des fins frauduleuses au moyen de techniques telles que les «spyware» (logiciels espions) ou le «phishing» (hameçonnage par faux courrier électronique) a été multiplié par 2,5 par rapport à 2005.

Les forces de l'ordre nippones ont promis dans un rapport qu'elles mettraient au point «des technologies d'avant-garde et de nouvelles méthodes d'enquête pour combattre sur le front technologique les cyber-crimes les plus sophistiqués».

La police a cité comme exemple le cas d'un adolescent de 14 ans qui a fabriqué une contrefaçon du site internet d'une société de jeux en ligne.

Il a ainsi obtenu les identités et codes d'accès de clients réguliers de cette société, attirés sur le faux site. Grâce à quoi il a pu s'introduire sur le véritable site afin de jouer gratuitement, sous une identité d'emprunt.

Le rapport évoque encore le cas d'un homme de 31 ans qui a envoyé un faux CD-rom de sécurité informatique, contenant en fait un «spyware», à une entreprise utilisant pour sa comptabilité des services bancaires en ligne.

Par cette manoeuvre, le «cyber-délinquant» a réussi à se procurer les codes d'accès de l'entreprise en question auprès de sa banque, et à lui soutirer trois millions de yens (environ 28 700$ CA).