Les pourriels envoyés en masse pour tenter de hausser le cours des actions ont un réel effet sur les marchés, révèle une étude.

Les pourriels envoyés en masse pour tenter de hausser le cours des actions ont un réel effet sur les marchés, révèle une étude.

L'étude démontre que les gens qui mordent à l'hameçon quand ils reçoivent un courriel moussant un titre peuvent perdre 8% de leur investissement en deux jours.

La stratégie des polluposteurs est simple: ils envoient plusieurs courriels contenant de fausses informations sur un titre dont ils ont acheté plusieurs actions.

Lorsque des gens réagissent à leur courriel en achetant des actions du titre en question, les fraudeurs les revendent, empochant les profits.

Selon les chercheurs universitaires Laura Frieder et Jonathan Zittrain, de l'Université Purdue, aux États-Unis, et de l'Université d'Oxford, en Angleterre, 15% des 730 millions de pourriels envoyés chaque semaine visent à mousser des actions.

Les chercheurs en sont arrivés à cette conclusion après avoir analysé plus de 75 000 pourriels entre janvier 2004 et juillet 2005.

Ils concluent qu'un polluposteur qui achète des actions une journée avant d'envoyer ses courriels et qui les vend le jour suivant leur envoi peut obtenir un retour sur investissement de 4,9%.

Les chercheurs écrivent qu'un fraudeur particulièrement efficace pourra obtenir environ 6% de retour sur investissement.

Ce sont ceux qui se laissent prendre au piège qui écopent. Pour chaque 1000$ investi dans un titre moussé, ils perdront en moyenne 52,50$.

La victime d'une importante campagne de «pump and dump» qui aurait investi 1000$ pourrait se retrouver quelques jours plus tard avec seulement 930$.

Les chercheurs affirment toutefois que les pertes réelles encourues pourraient être plus élevées, en raison des frais payés pour acheter et revendre les actions.

«Notre analyse démontre que le pourriel fonctionne», concluent les chercheurs.

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Consultez l'étude sur le site du Social Science Research Network