Le grand public pourra, à partir de jeudi, avoir accès directement sur Internet à 10 000 heures d'archives télévisuelles et radiophoniques de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), dans le cadre d'une offre à 80% gratuite.

Le grand public pourra, à partir de jeudi, avoir accès directement sur Internet à 10 000 heures d'archives télévisuelles et radiophoniques de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), dans le cadre d'une offre à 80% gratuite.

Emmanuel Hoog, PDG de l'INA, souligne dans un entretien à l'AFP «la grande richesse du fonds» disponible sur le site ina.fr, dont toutes les chaînes de télé rediffusent des images et où se côtoient feuilletons, séries, entretiens, discours, journaux télévisés, émissions culturelles ou d'information, événements sportifs, reportages, magazines, concerts, sketches, variétés...

Le site propose «une volumétrie exceptionnelle» avec 100 000 émissions dont sont issues ces 10 000 heures de programmes, et qui «ont vocation à doubler dans les trois ans».

Selon la simulation faite à la presse, le site propose diverses possibilités de recherche: par mots-clé, par grandes thématiques ou genres de programmes, ou via une sélection aléatoire.

Les internautes nés à partir de 1977 pourront demander à voir le JT du jour de leur naissance. En septembre, ina.fr s'enrichira d'une rubrique «apprendre» qui viendra en complément des enseignements scolaires de la 6e à la terminale.

A partir de mai, le site proposera pour la première fois l'intégralité du procès de Maurice Papon pour complicité de crime contre l'Humanité (470 heures), à raison d'une audience par jour, uniquement en visionnage. Les moments les plus marquants de ce procès (80 heures) avaient été diffusées sur la chaîne thématique Histoire.

Pour la partie payante du site (20 % de l'offre), c'est-à-dire les programmes considérés comme des oeuvres et pour lesquels il faut reverser de l'argent aux ayants droit, les internautes pourront visionner les premières minutes d'un document avant de décider s'ils souhaitent le louer ou l'acheter par téléchargement, avec des prix allant de 1 à 3 euros (1,40 $ à 4,20 $) pour la location et de 1 à 12 euros (1,40 $ à 16,90 $) pour l'achat.

Les documents seront marqués pour tenter d'éviter le piratage.

Cette offre a été rendue possible grâce à un important travail de numérisation des archives réalisé par l'INA, au travail de documentalistes pour sélectionner des extraits et au développement de l'internet haut débit.

Cette mise à disposition des archives fait partie de engagements du Contrat d'objectifs et de moyens (COM) signé avec l'État.

Le site ina.fr, qui attire quelques 350 000 visiteurs par mois, espère atteindre le million, a indiqué M. Hoog.

Au gré de leur parcours, les internautes pourront tomber sur un discours du général De Gaulle en russe, un reportage de 1957 sur la cuisine de l'an 2000 laissant miroiter un frigo qui stockerait 6 mois d'approvisionnement, les images de la chute du mur de Berlin, ou des programmes mythiques comme les «Shadocks».

Ils pourront aussi écouter plus de 1000 heures de radio dont 100 heures de concerts de musique classique.