Le Mondial de football 2010 pourrait faire de l'Afrique du Sud, son pays hôte, «une cible lucrative pour les cybercriminels», a estimé mercredi la société de sécurité informatique Symantec, qui a créé un site pour recenser toutes les menaces.

«La situation de l'Afrique du Sud est d'autant plus délicate qu'elle accueille la Coupe du monde de football et connaîtra en 2010 un doublement de ses capacités en (internet) haut débit», deux facteurs qui font que «les activités malveillantes sur internet s'intensifient», note Symantec dans un communiqué.

Généralement, explique Symantec, les pays qui améliorent leurs infrastructures d'internet sont ensuite davantage victimes de cybercriminalité. Or l'Afrique du Sud, en prévision du Mondial, a récemment modernisé ses installations, notamment en se raccordant à deux nouveaux câbles sous-marins en fibre optique.

De même, «les événements tels que les jeux Olympiques ou la Coupe du monde de football favorisent la fraude en ligne, l'apparition de faux sites web, les attaques par spam et par phishing (envoi de faux mails pour récupérer les informations personnelles de l'internaute) ainsi que le piratage», souligne le communiqué.

Sur son site nouvellement créé pour identifier les menaces internet qui pourraient viser le Mondial (www.2010netthreat.com), la société cite ainsi le cas d'un mail proposant des billets gratuits pour les matches en échange d'une réservation d'hôtel.

«Plus que tout, la promesse d'un billet gratuit doit alerter l'internaute», conseille Symantec, qui précise aussi que ce genre de messages frauduleux se caractérise en général par «des fautes de grammaire et d'orthographe».

Selon Symantec, Scotland Yard a récemment mis au jour une centaine d'escroqueries liées à la Coupe du monde.